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GOLD & LOVE WRESTLING
S2
GOLDEN WRESTLING FEDERATION
ÉDITION DU MERCREDI 20 JANVIER 2021
GOLD & LOVE WRESTLING | S2
GOLDEN WRESTLING FEDERATION
Le show de lutte mixte vient à peine de commencer que le speaker annonce l’arrivée du Nouveau Champion de la Golden Wrestling Federation : « Veuillez accueillir Mesdames et Messieurs, THEO COOLE !! » La musique de Theo retentit comme celui-ci apparaît dans le gymnasium, auréolé de son titre. Montant dans le ring, il saisit le micro du speaker et lui fait signe de quitter le ring.
« Les amis ! » commence Theo en s’adressant au public, venu plus nombreux pour la seconde édition de la Golden Wrestling Federation :
« Mes amis, comme vous le savez, la Golden Wrestlig Federation est une organisation nouvelle, fruit de l’agrégat de plusieurs structures anciennes, dépassées ! Et le week-end dernier, alors que Bauer avait remis en jeu le titre de la GWF qu’il ne méritait pas, mais que la direction lui avait octroyé au titre de l’ancienneté, j’ai mis un terme à cet état de fait.
Cette époque est révolue ! Aujourd’hui est venu le temps de la jeunesse ! Aujourd’hui est venu le temps du Talent ! Aujourd’hui est venu le Temps … de THEO COLE ! »
Les réactions du public sont mitigées face à de telles déclarations. Patrick Bauer est après tout un lutteur amateur méritant qui a fait ses preuves dans le circuit indépendant, ce qui n’est le cas ni de Theo, ni de la majeure partie des effectifs de la nouvelle Fédération GWF.
« Je sais, je sais » continue Theo, « Certains ont dit que j’ai dû ma place dans le match pour le titre GWF moins à mes performances qu’à mon insistance auprès de la direction. »
« À vous entendre, je ne serais qu’un fils de, biberonné au succès sans effort. Pourtant des efforts, des sacrifices, j’en ai fait pour arriver à devenir ce que je suis désormais … votre CHAMPION EN TITRE ! » Le public applaudit la tirade moins par approbation que par dépit.
En effet Theo n’a pas gagné le titre uniquement à la sueur de son front. Il nous propose d’ailleurs de revoir son incroyable victoire contre Patrick Bauer et Francky Perez, les images du match sont retransmises sur l’écran géant de la salle polyvalente :
« Yoan, ami de Francky Fusilli, grimpe alors aux abords du ring, mais Samira, la collègue de Bauer, le saisit à bout de bras par les hanches et l’envoie directement sur les barrières en acier du public. La réaction enflammée de la salle déconcerte Théo ; Bauer en profite pour lui porter sa destructrice German Suplex ! Théo roule de douleur en dehors du ring.
Bauer tente ensuite une prise d’étranglement sur Francky afin de l’affaiblir, l’endormir, ou le forcer à abandonner, mais Francky le contre d’une clé de bras, le hisse sur ses épaules, et lui porte sans ménagement son « DEMANAGEMENT », un Fireman Michinoku Driver qui retentit dans tout le gymnasium !
Francky s’apprête à peine à effectuer le tombé sur un Bauer inerte, que Théo Cole le sort du ring d’un coup de pied dans la tempe, avant de porter lui-même le tombé sur le champion. Bauer ne réagit pas. Bauer ne répond plus ! Et Victoire !
VICTOIRE DE THEODORE COLE, NOUVEAU CHAMPION DE LA GWF !
Golden Wrestling Federation, extrait de l’Édition du Samedi 16 janvier 2021 (GWF -S1)
Le public, qui avait sans doute oublié la manière dont Theo avait remporté le titre, ne cache pas sa désapprobation. Ceux qui n’étaient pas dans le gymnase la semaine dernière, doivent être du même avis.
Théo ricane. Lui-même n’arrive pas à réprimer un fou rire en voyant l’expression horrifié de Francky Fusilli dans le replay sur l’écran géant. C’est alors que la musique de Francky retentit, un beat mêlant reggaeton, hip-hop et sonorités italiennes. Theo reste de marbre. Peut-être est-il tétanisé ? Les spectateurs, eux sont électrisés. Que vient faire Francky dans le ring, si ce n’est pour se battre, ou plutôt battre, que dis-je (?) abattre Théo Cole ?
Francky rentre dans le ring, pointe le titre de Theodore, puis son propre thorax, avant de lâcher :
« Match pour la ceinture, tout de suite ! » La foule se lève comme un seul homme, s’époumonant comme si un but avait été marqué en mercato de football.
Theo tente de les calmer d’un geste de la main, comme pour faire baisser la température, mais Francky a déjà mis la salle en irruption. Francky attends d’ailleurs sa réponse, prêt à en découdre. Theo réplique alors : « Mais tu te prends pour qui à parler comme ça, tu te prends pour qui, sérieux ? T’es qui ? Un ancien champion ? Un champion en titre ? Non … juste un loser qui a perdu l’opportunité de devenir quelqu’un, MOI JE LE SUIS. Et ça (Theo Cole tapote son titre), ce n’est pas un imbécile comme toi qui vas me l’enlever ! (bronca du public) Maintenant, hors de ma vue ! »
Francky jette un coup d’œil complice à la salle, et lâche : « Vous voulez que je m’occupe de lui ? » Le public répond par l’affirmative ! « Vous voulez vraiment que je m’occupe d’ELLE ? » L’approbation se réitère, plus virulente.
Theo calme immédiatement le jeu : « C’est le titre que tu veux, Francky ? »
Francky : « Non c’est ta mère! ». Des gloussements fusent derrière les barricades.
Theo ignore l’insulte et répète : « Francky Fusilli PEREEZ (il insiste bien sur le Perez, ce qui passe dans le salle pour un second degré discriminatoire, surtout de la part du fils de la police locale.)
Veux-tu le titre ? Je vais parler comme toi pour que tu me comprennes, Francky, veux tu LA « CEINTURE » de la GWF ?
Francky, taquin : Oui je le veux, Monsieur le Maire ! »
Theo : « Alors tiens ! » Theo lui balance le titre au visage avec violence. À peine Francky a t-il saisit par réflexe la scintillante ceinture au vol que Theo lui porte un violent Saut chassé au visage, puis s’acharne sur son rival à terre, avant de reprendre sa ceinture et se dresser de toute sa taille pour la montrer à l’assistance toute entière : « JE SUIS LE CHAMPION ! »
Sur ces mots qui ne souffrent pas de contradiction, Theo quitte le ring, y laissant Francky Perez inanimé, et s’en va vers les vestiaires, sous les huées de la foule.
Arrivé au seuil de la sortie, la musique de BAUER se fait entendre. Le public, qui d’ordinaire a des sentiments extrêmes pour le lutteur policier, ou très enthousiastes, ou très hostiles, cette fois, retient son souffle : BAUER ne cherche pas l’approbation, mais la domination, s’il est là, c’est que ça sent mauvais pour tout le monde.
Theo et Bauer se font face, prêts de la grande porte des vestiaires.
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Theo Cole lui tends son titre. Bauer est perplexe. Le public a compris, et lui fait signe de refuser. Theo Cole insiste. Bauer accepte et saisit la ceinture, la contemple puis la rend à son propriétaire, avant de désigner le ring au champion. C’est clair, il veut que Theo et lui achèvent Francky pour de bon !
Le public, incertain car composite, est divisé entre ceux qui veulent voir une alliance BAUMER/COLE, et ceux qui voudraient que Francky Perez échappe à ce triste sort.
Theo, tiraillé, jette un coup d’œil insistant à son titre ; et c’est comme si cela avait suffi à lui faire prendre sa décision : « Faisons-ça ».
Sur ces mots lancés par Cole à Bauer, les deux policiers se dirigent d’un pas décidé vers le ring ou Francky commence à revenir à lui. Cole, plus jeune et déterminé, marche plus vite que Bauer qui semble délibérement laisser un espace entre lui et Cole, un espace qui s’agrandit dangereusement. Soudain, sans crier gare, Bauer attaque Theo Cole par derrière ! Le policier expérimenté ne laisse aucun répit au jeune rookie, fils de son patron, et lui fait goûter tous les matériaux aux abords du ring : acier, plastique, bois, fer, et même le cuir de ses bottes !
Francky, dans le ring, qui s’est mis en position de garde,ne comprends rien à ce qu’il assiste, mais le brouhaha dans la salle, mêlé à la brutalité retentissante de Bauer, le sort sa léthargie.
Patrick Bauer balance Theodore Cole dans le ring, sous les pieds de Francky, incrédule.
« Fais-toi plaisir ! » lâche l’ancien champion à son challenger Fracky Perez, qui certes, n’apprécie pas Theo, mais ne le déteste pas au point d’être aussi fourbe et lâche.
Theo, en mauvaise posture, supplie Francky de l’épargner : « Tu n’es pas comme ça, Francky ! Ne fais pas ça ! Tu es quelqu’un de bien Francky ! Tu ne peux pas faire ça ! Tu es croyant, n’est-ce pas Francky ? »
Francky réfléchit. Le public se passe de tels scrupules, et l’encourage majoritairement à se venger de l’attaque que Theo vient de lui infliger seulement une minute auparavant.
C’est alors que heureusement pour Theo Cole, intervient le directeur adjoint de la GWF, M. Snitch qui remet rapidement de l’ordre dans ce chaos :
« Bauer, qu’est-ce qui vous prends ! Theo Cole, vous voyez, à attiser le feu, on se brûle ? Et vous M. Perez, que vous faites-vous là ? Vous ne connaissez pas les règles de la Fédération ? Tout challenger perdant un combat pour le titre doit faire ses preuves pour avoir une chance de disputer à nouveau un match pour le titre en question ! Or Francky, vous avez perdu, samedi dernier, et honteusement ! Alors sortez du ring, maintenant, et retournez dans vos vestiaires, vous aurez un match, tout à l’heure … contre FERNANDINO ! »
Le public s’enflamme, au comble de l’excitation ! Fernandino contre Francky, LA BRUTE contre le TRUAND ! En voilà un combat !
M.Snitch enjoint la salle au silence : « Quant à vous Bauer, comme stipulé par le règlement, vous avez le droit, en tant que champion sortant, de disputer un match contre le champion en titre dans un délai maximum d’ une semaine ! En d’autres termes Bauer, si vous voulez vous battre pour le titre, c’est aujourd’hui ou samedi prochain ! Que décidez-vous ? »
Bauer, debout derrière les barrières encadrant les alentours du ring, aux côtés des spectateurs, inspire un grand coup. Sur l’écran géant, son visage est diffusé en direct, parcouru de doutes.
Puis soudain, le regard de Bauer se porte sur un Cole affaibli qu’il a passé à tabac à l’instant, et ses yeux s’illumine d’une lueur mauvaise. « JE VEUX MON MATCH REVANCHE POUR LE TITRE DE LA GWF … » Theo Cole craint le pire . « AUJOURDH’UI ! » Le pire est arrivé ! « ET MAINTENANT ! » Pire que le pire existe ! Alors que la salle rentre en ébullition, Theo tente de sauver sa peau, et son titre. Il s’adresse directement à M.Snitch comme à Bauer.
« Attendez, attendez, attendez, M. Snitch … M. le directeur, d’accord j’accepte de me battre pour le titre contre Bauer, ce soir… »
« Est-ce que tu as le choix ? » lui aboie son collègue de bureau. Bauer a raison, Cole n’a pas le droit de refuser le défi de son adversaire, sauf cas de dispense, auquel cas il perdrait son titre par forfait.
Theodore ne se démonte pas et continue « Oui, mais suis-je obligé, par le règlement, de me battre … MAINTENANT ? »
« Certes non ! » concède le directeur adjoint, offrant un répit plus que souhaité par le jeune champion.
Certes, non, ce qui n’empêche pas que vous allez vous battre ce soir , au main event, (Snitch se tourne vers le public) c’est à dire au match de clôture du show pour ceux qui ne le sauraient pas !
La salle, composé pour la plupart d’amateurs de lutte mixte, se gausse, ou se permets même de conspuer sa suffisance ! »
C’est signé, ce soir, au MAIN EVENT : MATCH POUR LE TITRE DE LA GWF, entre THEODORE COLE qui remet son titre de la GWF en jeu, contre l’ancien champion en titre PATRICK BAUER !
Avant de partir, M. Snitch rajoute alors à Francky, qui était resté dans le ring « Bon puisque vous êtes encore là, et que vos collègues vont se battre à la fin du show, votre match contre FERNANDINO, c’est MAINTENANT ! »
Laissant le public à son choc, M. Snitch tourne les talons, tandis que Patrick Bauer et Theodore Cole se moquent de Francky, lui souhaitant bien du courage contre FERNANDINO, mieux connu sous le doux nom de « L’ANIMAL ! »
Mais Francky n’est pas homme à avoir peur, il en a vu d’autres et pour lui, pourtant lorsque la musique de FERNANDINO se fait entendre, et que la Bête sort de son antre, Francky n’a d’autre réflexe que de serrer les poings.
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avec K-FOOT
K-FOOT, TOUTE L’ACTUALITÉ DU FOOTBALL
FERNANDINO VS FRANCKY
La lutte est serré, quoique inégale, Francky porte encore la douleur des coups de Theo Cole sur lui. Fernandino est plus large que lui. Francky essaie donc de le contenir le plus possible, et de l’épuiser par des torsions et autres prises d’étranglements.
C’en est assez pour Fernandino qui le projette violemment contre les cordes tendus du ring rectangulaire, ce qui a pour effet de lui ramener par effet boomerang son adversaire qu’il soulève de terre avant de l’aplatir au sol de toutes ses forces !
Puis de son poing gauche, Fernandino lui refait le portrait, tout en maintenant son visage au sol avec sa main droite. L’arbitre compte. Pour tout coups portés à un adversaire au sol, la règle est d’interrompre le combat au bout du décompte de quatre. Tous les lutteurs sensés le savent et en jouent en s’arrêtant à trois. Mais Fernandino n’a semble-t-il pas assez lu le règlement.
Tambourinant Francky de ses poings, au-delà des quatre secondes réglementaires, il ne laisse pas d’autre choix qu’à l’arbitre de mettre fin au combat. « Vainqueur par disqualification … » annonce le speaker situé près de la table des commentateurs, ou les journalistes sportifs n’en croient pas leurs yeux et en perdent leur vocabulaire. « … FRANCKY PEREZ ! »
Fernandino ne comprends pas. Comment un homme à terre, qu’il a couché en moins de temps qu’il en faut pour faire ses lacets, peut-il remporter la victoire, et le BATTRE lui, Fernandino, l’Animal ?
Fernandino s’en va demander des explications à l’arbitre, qui prends peur et trébuche. Alors que le perdant menace de lui prouver avec preuve à l’appui, c’est-à-dire son poing dans la figure, qu’on ne peut pas perdre un match avec de tels mains de titan, la direction, suivie de la sécurité, arrive pour l’empêcher de dépasser la ligne rouge. Fernandino est renvoyé sous escorte dans les vestiaires.
Plus de peur que de mal … enfin, pas pour Francky !
Mue par on ne sait quelle impulsion, Fernandino, pourtant étroitement raccompagné par la sécurité en ses quartiers, soudain se soustrait à leur vigilance et se précipite dans le ring pour agresser encore Francky Fusilli Perez.
Les coups, cette fois, sont bien plus violents, Fernandino attrape Francky par le cou, d’une main, puis le balance sur tous les officiers de la sécurité qui s’apprêtait à monter dans le ring pour intervenir. C’est un Strike !
Tous les officiels de la fédération présents sont touchés, tous à l’exception de … Franck Jobart, l’assistant manager !
Fernandino, tout gonflé de sa testostérone, voit le jeune officiel encore debout, qui le fixe comme on aurait vu monstre, comme une provocation, et sauvagement s’extrait du ring pour lui faire faire rejoindre ses collègues et supérieurs sur le parquet rembourré du gymnasium.
L’assistant manager, dandy bobo aux allures de conseiller ministériel, se pointe du doigt comme pour demander confirmation à Fernandino que c’est bien lui, Franck Jobart, qui est la cible de son courroux. Devant le manque de réponse de Fernandino qui se rue sur lui à toute vitesse, Franck Jobart s’empresse de fouiller dans sa veste pour en sortir … un revolver ! Jobart tire en l’air !
La détonation assourdit la salle, Fernandino s’arrête net, se protégeant le visage de ses bras levés en signe de reddition. La panique cède la place à la stupeur.
« Fernandino ? » minaude Franck Jobart
« Oui ? « lui réponds l’intéressé d’une voix mi-craintive mi-frustrée
« Tu veux te battre, hum ?, dans ce cas, tu auras un match tout de suite … (le public s’attend à ce que Franck Jobart donne un match difficile voire ingagnable à Fernando en signe de punition) ton match, Fernandino, sera contre … Arnaud Cole. »
Le public retient son exaspération ; ayant été moqué par Arnaud Cole pour ses goûts vestimentaires via les réseaux sociaux, Franck Jobart le sacrifie à la fureur de Fernandino, par pure mesquinerie.
ARNAUD COLE VS FERNANDINO
Arnaud Cole arrive dans le ring d’un pas mal assuré, mais avec une colère palpable. Franck Jobart se tient aux abords du ring, avec les agents de la sécurité, qu’il a aidé à se relever, et à qui il a fait distribuer des chocolats chauds. Franck Jobart lui se délectera du match avec un café noir bien serré, sans sucre.
Franck propose des croissants à Arnaud Cole, qui les lui envoie dans le décor d’un Super Kick qui renverse le café brûlant de Jobart sur sa veste en daim, son écharpe en cachemire et ses mocassins cuir daim !
Arnaud Cole arrache la tasse de chocolat de la main d’un des vigiles, rentre prestement dans le ring et en verse le contenu sur Fernandino qui lui tournait dos en se moquant de sa forme menue, prenant le public à témoin ! La cloche ayant sonné, Cole parachève son geste d’un Super Kick à l’Animal qui, aussitôt ébouillanté, est refroidi par la prise de finition du technicien anglais.
Tombé de Cole sur Fernandino : 1, 2 … et 3 ! Victoire de ARNAUD COLE !
À l’extérieur, Franck Jobart ne laisse rien paraître de ses émotions, et applaudit même timidement le vainqueur qui le remercie d’un geste obscène.
Dès qu’il s’est assuré que Cole ne viendrait pas lui chercher querelle, Jobart se glisse dans le ring pour aller au chevet du brûlé endormi, et lui prodiguer les premiers soins (Jobart est interne en médecine).
REPLAY
Arnaud Cole vole la tasse de chocolat d’un des vigiles, rentre dans le ring et en verse le contenu sur Fernandino !
RE-REPLAY
Cole parachève son geste d’un Super Kick à l’Animal qui aussitôt ébouillanté, est refroidi par la prise de finition du technicien anglais.
RE-RE-REPLAY
Franck propose des croissants à Arnaud Cole, qui les envoie dans le décor d’un Super Kick qui renverse le café brûlant de Jobart sur sa veste en daim, son écharpe en cachemire et ses mocassins cuir daim !
Devant les images diffusées en boucle sur l’écran géant des « exploits sportifs » d’Arnaud Cole, Franck Jobart se réserve un silence poli, tout en sacrifiant sa veste précieuse pour couvrir le visage du blessé.
La caméra zoome sur son visage, il semble qu’en lisant sur ses lèvres, l’assistant manager susurre : « Ça tu vas me le payer Arnaud Cole, je te le garantis, ça tu vas me le payer, très cher, tu sais combien ça m’a coûté, la veste, les mocassins … les croissants ? »
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FORT DE CAFÉ
Fernandino est encore dans le ring, soigné par Franck Jobart et l’infirmier principal de la fédération, un petit homme à lunettes, extrêmement dynamique, comme fixé sur ressorts. Ayant repris connaissance, Fernandino renifle dans tous les sens. Que cherche t-il ? Soudain, il s’arrête sur la tasse de café posée délicatement près de lui. Elle est vide, ou plutôt … vidée !
« C’est à qui ça ? » s’enquiert-il d’une voix sourde.
Jobart répond : « À moi, pourquoi ? Tu en veux ? »
Le crochet de Fernandino explose la mâchoire de l’assistant manager et l’étale raide mort au sol.
Fernandino saisit la tasse, et la jette de toutes ses forces sur le crâne de Franck Jobart.
Alors que personne ne comprends l’emportement, ou plutôt les emportements de Fernando, un des commentateurs a une idée sur la question : « Il me semble que lorsque Arnaud COLE a versé le café sur FernanDINO, FernanDINO regardais ailleurs ! Sans doute a t-il cru en voyant la tasse de café de Franck que c’est Franck lui-même qu’il l’avait ébouillanté ! »
Son collègue de droite n’es pas convaincu : « Moi je tablerais plutôt sur le coup de revolver, Jean-Louis ! Qui peut accepter de se faire menacer avec arme à feu, de surcroît par quelqu’un de plus chétif que soi ? »
« Qu’est-ce que le physique vient faire là-dedans José, donc vous accepteriez vous de vous faire menacer par arme à feu juste parce que vous avez en face de vous une armoire à glace ?»
« Bah, je me dirais que même sans arme, je n’aurai rien pu faire de toute façon, alors que quand quelqu’un de plus faible vous maintient en respect avec une arme, il y’a un côté « c’est parce que t’as une arme que tu fais le malin petit c…»
Fernandino quittant le ring, se tourne brusquement vers la table des commentateurs. Tous écartent leurs gobelets ou les couvrent de leurs mains.
Fernandino avance vers eux, saisit le gobelet de l’un d’eux, en boit le café d’un trait puis le repose sur la table.
« Très bon ton café Jean-Louis ! » lui signifie Fernandino,
« Moi c’est José ! »
Fernandino fait voler son fauteuil d’un crochet à la joue gauche.
«Moi c’est Fernando ! »
José, au sol, n’est pas convaincu : « C’est pas Fernandino ton nom ? »
« Non, ça c’est mon nom de scène ! »
José réplique : « Et t’es ou en ce moment ? »
Fernandino : « T’as raison, Fernandino ça me va mieux en plus! Ça fait brésilien ! Et vu que ma mère est colombienne … t’as capté ? ¡MI NOMBRE ES FERNANDINO ! FERNANDINO ! »
Fernandino s’éloigne en répétant son nom, la poitrine bombée, la bouche en cœur :
« Fernandino ! Fernandino ! Qui peut me stopper ? Qui peut me stopper ? »
Fernandino, s’arrête en cours de chemin, dans l’allée menant du ring aux vestiaires : « Mais c’est vrai ça, qui peut me stopper ? »
Fernandino part soudainement dans les vestiaires, en faisant claquer la grande porte. La caméra le suit dans les vestiaires. Les images de Fernandino dans les couloirs sont rediffusées dans la salle.
Fernandino agrippe un officiel et lui demande ou est le directeur. « J’ai demandé le directeur, pas Monsieur Snitch ! « insiste-t-il ».
« Euh, c’est une directrice, et elle est en déplacement » lui réponds-t ’on. « Ou ça ? ». N’ayant pas obtenu de réponse, Fernandino balance son interlocuteur contre le mur avant d’aller questionner d’autres employés de la fédération.
Il se fait alors alpaguer par le Responsable De la Discipline de la Fédération, M. Robbins : « Mais ça ne vas pas Fernandino, qu’est ce qui te prends ? »
« Il me prends » que je veux que votre (le mot utilisé par Fernandino est trop vulgaire pour ne pas être censuré) soit viré !
« Mais de qui tu parles ? »
« De votre gars, avec son café, qui se prends pour le manager du show et donne des matchs comme il veut n’importe comment à n’importe qui, et qui se permets de tirer sur les honnêtes citoyens que nous sommes ! »
« Fernandino, tempère le Responsable de la Discipline, ou Chef Disciplinaire Fedération , tu as vu comment tu as agressé tout notre personnel ? Il fallait bien te raisonner …
« Avec un flingue !? »
« Non bien sur, des sanctions seront appliqués, n’en doute pas ! En attendant je te conseilles de retourner dans tes vestiaires, je vais transmettre ta doléance à la hiérarchie, ça te va ?
« Non ça ne me vas pas, je veux que votre (censure) sois viré sur le champ, tant que vous ne le faites pas partir, vous n’irez nulle part et il n’y aura pas de combat ! »
Puis Fernandino repart vers la salle polyvalente, rentre dans l’arène, s’introduit dans le ring et lâche à toutes et à tous : « Vous m’avez compris, tant que le cowboy n’est pas viré, ce sera le Far West ici, et dans le Far West c’est la loi du plus fort, et ici le plus fort, c’est moi ! »
Les spectateurs sont interdits ; ils n’ont pas payé leurs places pour voir Fernandino prendre leur journée en otage.
« QUI PEUT ME STOPPER ? QUI !?
Personne dans le public n’ose confronter le défi de Fernandino.
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MANUEL ALVARO VS TOM WILKINSON
Tom Wilkinson apparaît avec sa démarche dégingandée, peu sûr de lui. Fernandino l’attend dans le ring. Tom tente la négociation : « Hè Fernandino tu joues à quoi, bouges avant que je m’énerve, j’ai un match là, j’ai pas le temps pour tes conneries, sors du ring, si tu veux virer Franck Jobart, demande à sa daronne ! (la boutade de Tom est vaguement bien accueillie dans le public, ou les spectateurs savent que le fils Jobart n’a été élevé que par son père, le célèbre Dr Jobart.)
Fernandino retorque aussitôt : « Et toi si tu veux me virer du ring, rentres y donc si t’es cap ! »
Tom s’arrête net, sous les rires de la salle. Cap ou pas cap ? Après quelques longues secondes d’hésitation, le géant entame sa marche courageuse vers le ring …tourne autour… monte les escaliers, se fraie un chemin entre les cordes … SPPEEAAR ! Fernadino vient de porter un plaquage de rugby à son adversaire qui était sur le point de pénétrer le ring ! Les deux hommes finissent leur chute dans les barricades à l’extérieur, sur les spectateurs !
Fernandino ramène Tom dans le ring, et ordonne de faire sonner la cloche. Le match commence. Deuxième SPEAR ! Tombé de Fernandino. Le match prend fin. VICTOIRE DE FERNANDINO !
« QUI PEUT ME STOPPER ? QUI ?! »
Tom Wilkinson Jr est transporté par civière. Prière est faite au personnel et sportifs de faire place au brancard. Tom, en sale état, tombe sur son frère Oscar, qui demande aussitôt des comptes au brancardiers. Comment se fait-il qu’ils ont pu laisser son frère se faire blesser dans l’enceinte du gymnasium. Ou est leur supérieur ? Qui a fait ça ?
« C’est Fernandino. » répond Tom
« Fernand qui !? » fait Oscar
« Fernandino ! »
« Fernandino … le Fernandino ? » précise Oscar
« Oui Fernandino, le cousin de Clément ! »
« Clément … Clément Silva ?
Son jumeau éructe : « Non ! Clément Bakayoko ! Oscar te fout pas de ma gueule ! AH J’AI MAL SA M … LA P …!
Oscar se gratte la tête
« Comme tu sais, Clément est un ami… »
Tom : « Comment ça un ami, il vous a éclaté toi et Tiago la semaine dernière ! »
Oscar : « Tiago et moi … ah ah ah ! Oui mais on se respecte mutuellement, il sait qui je suis et je sais ce qu’il vaut. »
Tom : « Et Fernandino, il vaut quoi ? Il vaut plus que toi ? »
Oscar : « Là n’est pas la question Tom … »
Un des brancardiers : « Bon les jumeaux, vous avez fini de pinailler, on a du boulot nous ! »
Tom jette un regard assassin au brancardier, puis sort son téléphone de son sac de sport, il appelle : « Ouais allo, Justin ! (Oscar écarquille les yeux) c’est Tom, t’es ou là ? »
Le public réagit bruyamment dans la salle, d’où les images de Tom sur sa civière leur sont retransmises en direct sur écran géant.
Tom : T’es pas dans le coin, bon, appelles tous les gars que tu connais dans le secteur et dis leur de rappliquer au gymnasium, y’a un catcheur d’la fédé qui-fait-n’importe-quoi, il se prend pour ch’ai pas qui, il tabasse tout le monde, il m’a mis deux Spear … »
Le public retient son souffle.
Tom : « Quoi ? Comment ça non ? Pourquoi ? C’est le petit frère de qui ? De Adam ? Et alors, m’en bas les c… ! Donc TOI JUSTIN, le plus grand brigand que je connaisse, il suffit qu’un gars soit le frangin d’une de tes tch…. pour qu’il puisse impunément s’en prendre à ta famille ? C’est bon, j’ai compris, tu sais quoi, ne m’appelles plus jamais, allez ciao fils de p…! »
Tom raccroche. Oscar est circonspect : « Tom, tu sais que tu viens de traiter notre grand frère de fils de p… quand même ? » Oscar rit jaune.
Tom : « Et alors ; c’est la vérité, non ? C’est bien Maman qui m’a abandonné à la DD…»
Oscar : « C’est bon, c’est bon, Tom on a compris » Oscar s’adresse au brancardiers « Je vous remercie de bien prendre soin de mon frère … Tom prends bien soin de toi, je te rejoins à l’Hôpital après le show, là je dois me préparer, j’ai un combat contre Steven Liesbenmann. »
Tom : « Oscar, j’ crois t’as pas bien compris ce qui se passe . Fernan-dino est-devenu-dingue, il est en train de ta-ba-sser tout le monde, le mec est devenu fou ! Il veut plus quitter le ring ! Mais bon, après tout ce n’est pas important, bon match Oscar ! »
Les brancardiers emmènent Tom, laissant Oscar perplexe.
Oscar réfléchit puis pour lui-même : « Mais pour qui il se prend ce Fernandino pour arrêter un show ? Je ne suis pas venu jusque ici pour moisir dans les vestiaires, moi ! »
Face au mutisme du cameraman qui se contente de filmer, Oscar prends son courage à deux mains et se dirige vers la salle polyvalente du gymnasium, ou Fernandino et le public l’attendent.
Avant de s’engouffrer dans le couloir principal menant à l’arène, Oscar croise Steven Liesbenmann, son adversaire du soir, qui tourne en rond, peu décidé à rentrer dans le ring pour faire son combat alors que la colère de Fernandino interdit toute initiative de ce genre.
Les regards de Steven et Oscar se rencontrent. Après un moment de flottement, les deux lutteurs dont les rapports sont basés sur le dédain ou le mépris , mais liés par leur amitié commune en dehors du ring pour Clément Silva, se font un signe bref de la tête.
« Bonne chance Oscar » lâche Steven avant de ricaner « j’espère que tu as une bonne mutuelle ! »
Oscar : « Non, mais j’espère pour Fernandino qu’il est sado-maso, sinon ce que je vais lui donner comme leçon dans le ring ne risque pas de lui plaire. Quant à toi Steven, après que je me sois occupé de Fernandino, je t’attends dans le ring pour t’infliger le même sort, c’est compris ? »
Oscar franchit la porte de la salle , un capteur placé sur sa botte envoie un signal à un capteur situé près de la porte d’entrée de la salle polyvalente, ce qui enclenche automatiquement sa musique dans l’arène. Précisons que le système a des ratés, que l’on a déjà vu des lutteurs passés trop vite près du capteur ou pas assez proche, ce qui les a fait pénétrer dans l’arène dans un silence plus gênant que pesant, surtout lorsqu’ils n’avaient pas l’assurance ou le charisme pour interagir avec la scène.
Oscar Wilkinson s’avance tout sourire vers Fernandino, qui exhibait ses muscles dans le ring.
Oscar n’est pas venu seul, il a apporté avec lui un micro. Interrompant la diffusion de son thème musical d’entrée d’un geste vers les techniciens de la salle, situés aux abords de l’entrée d ring, Oscar Wilkinson porte le micro à ses lèvres :
« FERNANDINO ? » demande t-il.
Fernandino : « quoi ? »
Oscar ne réponds pas, il sourit, se tords les lèvres, semble regretter sa venue.
« Fernandino ? » redemande t-il en faisant quelques pas vers le ring
« QUOI ? »
« Fernandino ? » Oscar fait quelques pas de plus.
« QUOOII ???
« Fernandino ? » Oscar s’avance encore, le micro à la main.
Fernandino perds patience et sort du ring, Oscar s’y précipite.
Oscar est désormais dans le ring et Fernandino au dehors.
Oscar s’adresse aux vestiaires « : Hé Steven, j’ai fait sortir Fernandino du ring comme promis, qu’est ce que t’attends pour venir prendre ta raclée ? »
La salle s’esclaffe de rire ou pousse des cris pour irriter Fernandino.
«Oscar rajoute : « Et toi Fernandino, si tu tiens à tout prix à te battre, je vous invite tous les deux contre moi dans un combat handicap, qu’est ce que t’en dis ? Ne suis-je pas généreux ? »
Oscar jette son micro dans la foule pour monter qu’il est prêt à se battre.
Fernandino, qui dans sa fureur n’est pas aveugle, sait reconnaître l’aplomb de l’ex champion GWF par équipe, et se sachant lui-même handicapé par les combats qu’il vient de disputer, les prises qu’il vient de porter, préfère s’abstenir, et fait signe qu’il jette l’éponge.
Oscar est tout sourire, et se passe la main sur le front. Son visage est luisant de sueur.
Oscar encourage l’assistance à applaudir le geste noble et sympathique de Fernandino ; se reconnaître en faute et inférieur à son adversaire n’est pas chose aisée ! Oscar tape des deux de mains lui-même, ce qui est rare chez lui, si ce n’est pour congratuler son génie sportif internationalement reconnu !
David Beckham, le sportif britannique par excellence, l’a validé ! Fernandino marque un temps d’arrêt, se retourne vers le ring et semble hésiter à y retourner pour régler son compte à cet insolent Oscar Wilkinson !
Fernandino serre les poings, ses triceps tremblent.
Le public se révèle dans toute sa complexité, pour ne pas dire sa contradiction. Venu voire de la baston, n’ayons pas peur des mots, il voudraient pourtant éviter qu’une bagarre éclate entre L’Animal et leur chouchou OSCAR !
Fernandino, nouveau venu dans la scène lutte, perçu comme inadapté par la presse spécialisé, préfère ignorer ceux qui voudraient le voir encore se battre et tourne définitivement les talons à la salle.
Pour montrer sa force, il ouvre la porte de la salle en la poussant de toutes ses forces de ses bras surpuissants.
Un choc se produit derrière la porte. Steven Liesbenmann se l’ait prise en pleine tête. Le lutteur taciturne s’affaisse sur un des mur du couloir principal menant à la salle polyvalente.
Fernandino, revenu à de meilleurs sentiments, tente de s’excuser, mais Steven est tellement sonné et atteint par la douleur, qu’il rejette son aide d’un revers de la main, qui claque le poignet du colosse. Ce fut son erreur ce jour là.
Fernandino, après avoir fondu son crâne contre le mur d’un crochet du gauche sans appel, joue ensuite à la paume avec le corps de l’équipier de Clément Silva, contre les murs, le sol et même le plafond du couloir !
Sans l’intervention des officiels de la Fédération, il s’en serait fallu de peu pour que Fernandino n’anéantisse la carrière de Steven Liesbenmann, et sa santé toute entière.
Le corps humain, en effet, comme ne cesse de le répéter les commentateurs Philippe Chéreau et Christophe Agius, n’est pas fait pour endurer ce genre de traitements, à plus forte raison en dehors de l’enceinte protégée du ring, en l’absence de tout arbitre assermenté !
Alors que les cadres de la Fédération arrivent à calmer Fernandino, avec d’autant plus d’empressement que certains d’entre eux sont des parent plus ou moins éloignés de Liesbenmann, Oscar débarque dans le couloir, remonté comme jamais :
« Non mais ça va pas ? FERNANDINO ? Quelle sont ces manières ? Il me semblait qu’on avait fait un accord : tu sortais du ring, et moi je faisais ce que j’avais à faire, c’est à dire botter les f . . . de Steven ! Maintenant que tu me l’a démoli, on fait comment ? Dis-moi ? Comment ? C’est toi qui va me donner les points au classement ? Non ? Alors tu arrêtes ! Tu arrêtes de faire le bébé gâté ! Tu sais moi aussi je peux m’ énerver, moi aussi si je veux, je p..
Le crochet de Fernandino clôt la discussion.
Que n’a t-il pas fait là?! Aussitôt, les équipes administratives et commerciales de la Fédération, qui tout à l’heure, suppliaient Fernandino pour qu’il épargne Liesbenmann, se muent en inquisiteurs déchaînés qui l’assaillent de réprimandes. Comment a-t-il osé touché à Oscar Wilkinson ? Ne sait-il pas qu’il est le visage de la Fédération, et surtout un de ceux qui attirent le plus de réservations et achats de billets ?
« HEY, QU’EST CE QU’IL SE PASSE ICI ? »
C’est Clément Silva qui, de sa voix rugueuse, tétanise le couloir.
« Hé merde… » laisse s’échapper Fernandino à voix basse.
« Fernando ! C’est quoi le problème ? Tu t’es cru dans la jungle ou quoi ?… (se rendant compte qu’il s’exprime trop brutalement envers son cousin, Clément tempère) Fernando … (Clément souffle pour donner l’exemple) RESPIRE, Détends-toi, Personne te veux du mal ici . Ici, t’es chez moi, personne (Clément parcoure de son regard les personnes qui ont osé haussez la voix sur son « frère de sang », et même lui portez main ! (si, si, Clément a tout vu : « Ruben, c’est ça ? On va parler après, si si j’insiste, j’ai besoin d’une formation en métiers du digital, tu t-y connais non, dans le digital ? »
Ruben « Mais c’était une petite tape, Clément, toute gentillette. »
Fernandino à Ruben qu’il ne connaît pas : « Tu m’as frapper ? Tu as osé me frapper ? »
Ruben à Clément – Mais essaie de comprendre, Steven est de ma famille …
Clément – Et Fernando n’est pas de ma famille peut être ? Hein ?»
Fernandino – Clément, mon nom c’est FER-NAN-DINO »
Clément – Fernando … fermes là, mais fermes là bien fort. Tu sais que tu risques l’exclusion là ?
Quand ton père va apprendre que tu t’es fait renvoyé de l’académie de lutte de la GWF, je peux te dire que …
« Qui va me virer ? EUX ? » s’écrit Fernandino en se tournant tel un lion en cage vers les cadres de la fédération.
Natasha : « Non, non, non ! »
Fernandiono à Natasha « T’est qui toi ? On se connaît ? »
Clément à Fernandino : « Non Fernando, tu ne l’a connais pas, d’ailleurs tu ne connais personne ici ! Alors je te conseille de manière amicale, familiale , et en tant garant de ta bonne acclimatation dans la fédération, et dans le pays, de déguerpir illico presto à la maison, avant que je ne m’énerve, au risque que tu fasses conaissance avec quelqu’un ici, et ce quelqu’un s’appelle Clément Silva, un Clément Silva que seuls mes ennemis connaissent (Clément Silva se tourne vers Ruben), ou ceux qui osent me tenir têtes, (il se retourne vers Fernandino)ou encore ceux qui ont l’outrecuidance in… in… (l’orateur catalan cherche ses mots) inexplicable, inacceptable , in… in (il recherche ses mots) inouï et ABJECT de s’en prendre (!) non seulement physiquement, mais aussi psychologiquement, psychosomatiquement, automatiquement, mathématiquement, thématiquement, à mon co-champion par équipe STEVEN LIESBENMMMANNN ! (il montre du doigt Steven qui est au sol, protégé par quelques employés de l’entreprise )
Le rugissement de Clément Silva résonne dans tout le couloir. Un silence de plomb s’installe.
« Ah oui, c’est vrai … »
Le murmure de son cousin Fernandino, qui persiste à l’ouvrir, est une lame pour Clément qui ferme les yeux, et inspire pour ne pas imploser. Son cousin parle trop et il le sait.
« Forcement … tout s’explique … C’est parce que j’ai détruit ton petit copain que t’es énervé comme ça, sinon jamais tu n’aurais osé me crier dessus comme ça ! »
Sur de sa conclusion, Fernandino, après avoir légèrement incliné sa tête vers Clément en signe de respect, ne demande pas son reste et s’éloigne vaquer à ses nobles occupations.
« Fernando ! » aboie Clément Silva. Fernandino s’arrête. Clément : « C’est la dernière fois. »
Fernandino ne dit rien. Il a compris. « Clément, fais pas trop le chaud non plus ! » lâche t-il , avant de s’en aller.
-Merci Clément, on ne sais pas comment te remercier !
-Bravo Clément, bah dis-donc, tu en as ou je pense !
Devant les réactions unanimes du personnel de la fédération ayant assisté à la scène, Clément coupe net d’une interjection sonore.
Puis d’une voix mielleuse.
« Auriez-vous l’obligeance , mesdames et messieurs, de vous occuper de mon ami Steven Liesbenmann ici présent , s’il vous plaît, en l’emmenant à l’infirmerie le temps que les pompiers -que vous allez me faire le plaisir d’appeler n’est-ce pas ?- puisse faire leur entrée au sein de notre humble et modeste gymnasium ? Est-ce trop demander ? Non ? Alors faites ce que vous avez à faire, avant que ma patience n’atteigne ses limites, et ne me force, contre ma volonté, à punir les responsables d’un tel état de fait qui ne ferai que répondre à vos manquements les plus élémentaires au principe de premiers secours et assistance à personne en danger en milieu socio professionnel ! »
Ébloui par l’aisance naturelle de Clément Silva, qui menace mieux qu’il ne converse, les cadres de la GWF se dispersent peu à peu, certains appelant les secours, d’autres contactant la famille du blessé, d’autres encore prenant soin du dit blessé.
Clément Silva les regarde tous d’un air dépité, tandis que derrière lui Ruben le fuit à pas feutrés, tout en le regardant de ses yeux écarquillés, de peur d’être repéré.
GO
M. SNITCH se présente à la salle, embarrassé.
Il se racle la gorge, prends le micro et commence : « Comme vous le savez, un show de la GWF dure environ 1 heure… Comme vous le voyez, nous avons … légèrement débordé sur notre planning. Le temps est écoulé, et nous n’avons pas pu caler la plupart des combats qui étaient prévus aujourd’hui. J’en suis sincèrement navré. Prévenu par mes équipes des raisons d’un tel chamboulement de l’horaire, j’en ai pris acte et ai décidé, après consultation du Directeur de la Fédération, de suspendre Fernandino 30 jours, pour non respect des règles de conduite de la Fédération.
En ce qui concerne le show présent, nous ne pouvons malheureusement pas suivre la programmation initiale… Veuillez nous excuser, mais je suis au regret de vous annoncer… Que le show ne se poursuivra pas. Le show est terminé, Mesdames et Messieurs ; Vous m’en voyez sincèrement navré, Je vous remercie de votre compréhension, et vous souhaite une agréable fin de journée. »
Un silence de mort tombe sur la salle. Peu à peu, un brouhaha indescriptible s’empare la salle.
-C’est un scandale !
-REMBOURSEMENT !
-RENDEZ-NOUS NOTRE ARGENT !
-C’est quoi ça ? Mais c’est quoi ça ? C’est ça la GWF ?
N’arrivant pas à calmer le public, M. Snitch se retire rapidement avant que la situation ne dégénère davantage.
Si M. Snitch a mis fin à la session de lutte, c’est parce que les lutteurs ont un emploi du temps strict, puisque ce sont des sportifs en formation dans un Institut de Sport Études, à l’exception de Bauer qui est en fait un formateur et vétéran de lutte, que la fédération a acheté et inclus dans le rooster (écurie) des jeunes lutteurs afin qu’il amène avec lui ses fans relativement nombreux mais fidèles et passionnés, et accessoirement qu’il assure en interne la formation des lutteurs novices !
C’est ainsi que, devant une caméra dont M. Snitch voudrait bien se débarrasser, M.Snitch s’en va trouver un Bauer furibard dans son vestiaire pour lui demander de calmer le public.
« Va donc voir ton champion THEO COLE ! » lui balance Bauer avant de poursuivre « C’est bien lui l’image de la fédé non ?
M.SNITCH tente de s’expliquer « Tu connais THEO, dès qu’il a vu que la direction n’osait pas demander à Fernandino de quitter le ring, ni appeler la police, ce qui se comprends, Fernandino, tu connais son père, si on appelait la police pour son fils, il nous le ferait payer cher …
Bauer – Ne m’embrouilles pas ALAN, qu’est ce qu’a fait Theo ?
Snitch – Il est parti. »
Bauer – Comment ça parti ? »
Snitch – Il est parti avec la ceinture. Je pense qu’il a du retourner dans son campus universitaire.
Bauer – Donc tu veux dire que j’ai posé mon congé au commissariat, je me suis déplacé jusque ici, préparé pendant toute la semaine, pour au final, repartir comme bredouille comme un nigaud ??
Snitch – Je n’aurais pas dit ça comme ça …
Bauer est prêt de sortir de ses gonds :
– Snitch, écoute je t’aime bien, mais tu sais que si je fais de la lutte, c’est pas pour tes beaux yeux (Snitch réajuste ses lunettes), ni pour la beauté du ring. J’ai des factures à payer figures-toi, avec les pensions et tout ça, comment tu veux que je m’en sortes si je ne suis payé ni au commissariat … ni ICI ?!
Le directeur adjoint reste coi. Bauer éructe avant de laisser SNITCH à son mutisme, tandis que l’enceinte sportive résonne des récriminations des spectateurs qui exigent remboursement immédiat, avant, pour les plus remontés d’autre eux, de quasiment prendre le gymnasium en otage…
Tant qu’on ne leur rends par leur argent ou qu’ils n’en auront pas eu pour l’argent !
Les plus virulents spectateurs, dont une majorité de supporters de Bauer, saccagent les locaux.
Aussitôt Snitch est sorti de sa torpeur par le vacarme, et alors que tous les couloirs sont investis par la foule en colère, Snitch se précipite dans son bureau, qu’il trouve s’en dessus-dessous, envahi par des ultras mécontents ;
Un individu encapuché saisit une chaise et la balance contre la fenêtre.
M. Snitch laisse échapper un cri avant de saisir l’individu par le bras ; retirant la capuche, il reconnaît … JONATHAN NEWSBURY, lutteur GWF, prometteur au demeurant, mais visiblement désordonné !
« Jonathan ? » s’étonne M. Snitch, ahuri.
Les intrus prennent aussi la fuite, Jonathan qui veut leur emboiter le pas est sévèrement agrippé par le n°2 de la Fédération. Newsbury est pris au piège.
Il ne tarde pas avant que la police, prévenu sans doute par les employés du gymnasium, ou de la fédération qui loue la salle à la semaine, investisse les lieux et n’interpelle quelques émeutiers en flagrant délit de dégradations.
Les officiers de police essaient de tenir les cameramen de la fédération à l’écart, ceux-ci, en free-lance, ne veulent surtout pas manquer un instant de ce qui se passe sous leurs focales.
« Qui est le responsable ? « demande aussitôt le meneur de l’équipe des forces de l’ordre.
« C’est moi ! » consent à répondre le directeur adjoint après une brève hésitation.
« Et je suis son assistant ! » rajoute Jonathan.
« Noms et prénoms s’il vous-plaît ? » interroge l’officier.
« Monsieur … Alan Snitch que voici, et Franck Jobart, lui même, premier du nom » décline Jonathan, en usurpant l’identité de l’assistant manager de la fédération.
M. Snitch se contient tant bien que mal tandis que Newsbury entreprend d’expliquer par le menu à la Police les évènements qui ont conduit à un tel déchaînement de violence dans l’arène, en précisant bien que sa présence aura permis de ramener l’ordre, en sauvant notamment le bureau du Directeur adjoint, ou « nous nous tenons actuellement », d’une destruction certaine.
RÉSULTATS
Les vainqueurs ont marqués en gras
Ceux qui mettent leurs titre en jeu sont soulignés.
-FERNANDINO VS FRANCKY (par disqualification)
-ARNAUD COLE VS FERNANDINO
-MANUEL ALVARO VS THOMAS WILKINSON Junior (combat non disputé)
-FERNANDINO VS THOMAS WILKINSON Junior
-OSCAR WILKINSON VS STEVEN LIESBENMANN (combat non disputé)
-KENNET & PAULOO VS NICOLAS MÉNARD & SYLVAIN BOURGOIN (combat reporté)
-MATCH POUR LE TITRE GWF : PATRICK BAUER VS THEODORE COLE (combat reporté)
LE NUMÉRO ORIGINAL, TOUJOURS DISPONIBLE !
LA SUITE ENFIN DISPONIBLE !
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