VIE SANS CONSÉQUENCES

VIE SANS CONSÉQUENCES, DE LA POLYSÉMIE À L’ANTINOMIE : Étude, Distinction et Rapport entre les Conséquences dites Produites et les Conséquences dites Dues

VIE SANS CONSÉQUENCES, DE LA POLYSÉMIE À L’ANTINOMIE : Étude, Distinction et Rapport entre les Conséquences dites Produites et les Conséquences dites Dues


« NUL N’EST SI LÉGER QU’IL PUISSE SKIER SUR LA NEIGE SANS LAISSER DE TRACES. » Proverbe finlandais

VIE SANS CONSÉQUENCES, DE LA POLYSÉMIE À L’ANTINOMIE : ÉTUDE, RAPPORT ET DISTINCTION ENTRE LES CONSÉQUENCES DITES PRODUITES ET LES CONSÉQUENCES DITES DUES

-TABLE DES MATIÈRES-

  • I _La Conséquence, qu’est-ce donc ?
  • II _( (Conséquences = Vie) = (Vie = Conséquences) ) ?
  • III _Comme Objectif … de Vie la Vie Sans Conséquences ?
  • IV _Conséquences : Quoi, Quand, Qui, Comment, Pourquoi ?
  • V _En Causalité de la Morale ?
  • VI _De l’Admission par Négation du Principe ?
  • VII _De l’Irréductibilité du Principe ?
  • VIII _Comment d’un Principe Vrai Distinguer un Principe Faux ?
  • IX _Principe Vrai comme Un, Parfait, Immuable, Autarciquement Défini ?
  • X _À la Trace suivre la Conséquence : Possible est-ce véritablement ?
  • XI _Des Faits et de leurs Conséquences Ordre, Implication et Direction?
  • XII _De Toute chose Morale Implication et Direction ?
  • XIII _De Morale en Causalité Interrogation du Principe ?
  • XIV _De la Morale en Causalité Radicale ?
  • XV _De la Morale en Causalité Totale ?
  • _Épilogue_

La responsabilité de l’acte, la responsabilité vis-à-vis de l’action, c’est-à-dire la participation à la réalisation du fait est ce que nous nommons contribution.

La contribution est ce qui fait de toute chose, donc de la chose simplement produite, une chose due à celui qui a contribué à la réalisation de ladite chose.

Comment déterminer la contribution dans la réalisation de toute chose ?

Comment dédouaner de la réalisation de toute chose ?

En un mot, comment déterminer la responsabilité vis-à-vis de toute chose ?

Eu égard à l’illimitation de la morale en causalité, que nous étudierons dans le présent examen empirique et conceptuel, de par le temps et l’espace, arguer peut-on de l’illimitation de la morale en causalité dans la dimension factuelle, arguer peut-on de l’illimitation de la morale en causalité dans la dimension des faits et de leur causes et conséquences ?

En d’autres termes, alors que le jugement acté d’un acte s’applique dans le temps et dans l’espace, malgré la position temporelle ou spatiale, est-il vrai qu’il s’applique à travers les faits, c’est à dire malgré les faits ?

La présente question s’impose : la morale en causalité s’affranchit-elle du où, du quand, et de ce qui s’est fait, se fait et se fera ?

Si oui, ou non, de quelle manière, et sous quelles conditions ?

Toutes les questions révélées par notre examen des concepts de vie et de conséquences, de la polysémie comme de l’antinomie de leur association dérivant, ainsi que de l’étude des conséquences dites produites et dites dues, partant des rapports ainsi que des distinctions pouvant entre eux être établis, méritent une décisive inspection dont sera l’objet nos contributions futures sur le sujet de la conséquentialité.

QU’EST-CE QUE LA CONSÉQUENCE ?

Tantôt à la bohème est imputé le concept de vie sans conséquences.

Où à une logique et matérielle impossibilité, considérant que « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », comme l’implique le résumé de la réflexion de l’illustre pionnier expérimentateur ANTOINE DE LAVOISIER.

Une manière de poser qu’il n’est nulle part ou tout ne change, en permanence, sans trêve ni retour en arrière, si ce n’est sous l’influence du cycle, du mouvement et de la translation.

Et d’affirmer que dans l’ordre chaotique désordonné semblant, puisque à l’inconnu et à l’aléatoire exposé, mais par des lois dont nous feignons de ne (re)connaître que le versant scientifique régi, étant donné que chaque instant et chaque espace, chaque réalité matérielle, abstraite, parallèle -à la pensée humaine quasi insaisissable- sont à la fois uniques, en leur singularité désignables et dans le temps arrêtés, chaque fait, chaque moment, chaque idée, sans laisser de traces ils ne disparaissent, ni du présent ne partent.

Par eux-même, en leur qualité propre ils demeurent, en tant qu’ils ont été.

Ce sitôt qu’ils sont déterminés, puisque étant existants ou l’ayant été.

Ce qui au même revient puisque on ne peut être et avoir été, si ce n’est non sans appréciation de l’effective transmutation de l’été devenu autre est.

Ce qui a existé existe toujours puisque ayant existé; une inscription dans l’éternité de l’évanescent ou du permanent l’existence étant.

La permanence elle-même n’étant pas éternité pure mais juste de celle-ci la promesse ou le souhait, si jamais le souhait de la promesse dissocier nous pouvions.

Qu’évident ou non cela soit, immédiat ou non, imperceptible, ou compréhensible, en tant qu’en avenir, en l’avenir, ils se transmutent, demeurent le fait, le moment, l’idée.

***

Que se produise ou que consulté, intelligé, ressenti celui-ci soit;
à tout évènement, à toute réalité, dans le temps de l’évènement, de la réalité, lui succède une logique suite.

Y compris si le fait lui-même ne semble suivre aucune logique ni n’être établi dans une cohérence avec ce qu’il précède.

Puisque tout de même dans la logique de son accomplissement inscrit il serait.

Le fait est logique, toujours, par rapport à lui-même puisqu’il est; être n’étant rien d’autre ce qui est le plus logique pour ce qui est, pour ce qu’est ce qui a « été » fait.

De par sa dimension d’objet (de l’antériorité) observable -toute chose immédiate étant en même temps antérieure à son témoin en tant que son analyse par témoin le passéisera instantanément- le fait est logique par rapport à la continuité factuelle puisque tout ce qui se fera après le fait sera en rapport avec lui, le plus simple des rapports entre deux faits, deux idées, deux moments étant leur co-existence dans le fait-espace, le fait-temps, l’espace-temps-fait, ou l’espace-fait-temps :

-Ce même si le rapport n’est pas latent dans la constitution du fait succédant à un autre fait, en ce que leur qualité apparaît peu lié pour être dit constituant d’une même logique chaîne.

-Ce outre le fait que les faits aient été effectués dans un ordre admettant potentialité qu’un des deux faits soit cause ou conséquence de l’autre fait.

-Ou que les faits aient tout deux été simplement effectués, de sorte que le premier fait ait influencé de par sa présence dans le temps le second fait qui n’aurait pu se faire si le rien le précédait, ou, pour mieux dire, si rien ne le précédait.

Encore qu’il soit périlleux d’affirmer d’une chose qu’elle n’est par rien ou par le rien précédé, ce qui équivaudrait à dire que le dit fait de rien précédé est le premier fait, et qu’il se peut exister quelque chose qui ne soit pas un fait, alors même que sa présence en tant que non-être et donc non fait est une présence à la fois logique tout comme matériale, en tant que la conception d’un tel fait ne peut être dit négation de la réalité dudit fait.

Et même si le fait lui-même ne semble suivre aucune logique ni n’être établi dans une cohérence avec ce qu’il précède, n’aurait-on dit que du rien est apparu quelque chose, et que donc, même du rien pouvait être dit issue quelque chose en tant que suite logique dudit rien, de la dite non-réalité, non-fait, non-évènement, non-moment ?

De tout évènement, de toute réalité, nous pouvons, comme précisé ci-dessus, postuler que dans le temps de l’évènement, de la réalité, lui succède une suite logique.

Suite logique au sens d’une inclusion dans le schéma conséquentiel que constitue l’être étant de la nouvelle donnée, comme d’au moins une conséquence génératrice, à savoir celle d’avoir été.

C’est ce que nous nommons conséquence.

( (VIE => CONSÉQUENCES) = (CONSÉQUENCES = VIE) ) ?

2. « Contre la vie sans conséquences, conséquences dans le sens ici de conséquences produites, c’est à dire de suite logique à un fait imputé,
d’être conscient de cette liaison entre la donnée et la conséquence prévient. »

Eu égard à ce que la vie est; c’est à dire une succession de « con-séquences », un ensemble de disparates ou continues séquences qui s’enchaînent et se côtoient dans le continuum espace-temps, sans nécessairement être dit liées dans le même ensemble conséquentiel; la vie sans conséquences est un non-sens et une négation de la vie.

À une vie d’elle-même non consciente et de par son reniement et son manquement au respect de toute considération de causalité insignifiante, renvoie également une vie sans conséquences, au point de se voir nier sa capacité, qui est pourtant celle à la vie intrinsèque et non soustrayable, d’être porteuse de (conscience de) conséquences, donc (volonté) de nécessaire évolution adaptative et existentielle, de (capacité) de changement, de (signe du) passage du temps, d’infinies nouvelles possibilités, à chaque instant renouvelées.

C’est d’ailleurs de la vie même, du temps, de l’être de toute chose, dont l’idée et la réalité de conséquence dérivent.

De l’origine de la vie et de tous les univers la réponse à la question étant de la dérivation première de toutes les conséquences la détermination.

***

De ce dont est conséquence la cause première, et si s’est elle-même causée cette cause primaire, qu’elle en est la cause, et qu’elle est de cette première pulsion, étincelle la cause, il serait alors judicieux de se demander, là encore se corsant la question.

Puisque toute chose il est, toute chose il sera, de toute chose il procède, et en est issue toute chose, nous voyons donc bien que fondamental est, dans le traitement de toute chose, le concept de conséquence.

D’où à la causalité une importance en notre intelligence accordée.

Tandis que sera la conséquentialité l’étude du fonctionnement, des implications et du bien-fondé de l’étincelle, est la causalité
l’analyse des mécanismes ayant allumé cette étincelle.

LA VIE SANS CONSÉQUENCES COMME OBJECTIF … DE VIE ?

3. Néanmoins, outre la signification moralement neutre ou plus précisément éthiquement non péjorativement orientée, le sens de suite logique désagréable imputée à un fait possède également le terme de conséquence.

C’est la conséquence dans le sens de fait, situation, idée, réalité nuisible, par un précédent fait provoqué.

À cet égard, serait un objectif à atteindre la vie sans conséquences, ici dans le sens « conséquences dues », c’est à dire de conséquences, par un fait particulier méritées, en ce sens ou au fait d’agir en ayant à l’esprit de ne point poser d’acte entraînant conséquences, c’est à dire ici, de suite déplaisante, la vie même serait dédicacée.

CONSÉQUENCES : QUOI, QUAND, QUI, COMMENT, POURQUOI, OU ?

4. Toutefois, sont celles-ci les questions qui se posent :

-Quels sont les faits entraînant conséquences dues, ou conséquences produites ?

-De ladite classe de conséquences dans le présent paragraphe évoquée, c’est à dire de la classe des « fâcheuses conséquences », qu’elle est la nature et l’exact fonctionnement ?

-Quels types d’actions entraînent conséquences ?

-Pour qui ?

-Pour la personne effectuant les actes, pour des personnes tierces ?

-À quel niveau d’appréhension ?

-Du niveau d’appréhension que constitue la considération des faits de la vie courante en ce qu’ils sont, sont-elles les conséquences issues : c’est à dire du niveau d’appréhension des faits s’entrecroisant, se succédant, se bousculant ?

-D’un niveau d’appréhension autre les conséquences de toute chose proviennent-elles ?

Tel celui des principes qui, dans cette « ordre chaotique » apparemment si « innordonnable », régiraient le traitement et le jugement des faits, de telle sorte que tel fait entraîne une conséquence bénéfique, tel autre fait des conséquences désastreuses, ou tel autre fait « aucune » conséquence connue, ce qui en soit peut être vue comme une bonne ou une mauvaise conséquence selon la visée du fait et l’interprétation postérieure de l’exécutant ou du témoin de ce fait ?

Quel est, d’un acte, la véritable conséquence ?

Et comment déterminer d’un fait spécifique la véritable conséquence ?

Ou plutôt « quand » est, d’un acte, la véritable conséquence ?

Pourquoi chaque acte a t-il, doit-il, ou devrait-t-il avoir conséquence ?

DE LA MORALE EN CAUSALITÉ ?

5. Immédiat à de ce dont il est conséquence n’est pas nécessairement toute conséquence.

Mais encore que multiple, indéchiffrable, voire être absent ou perçu comme tel, il peut être.

En ce sens se pose la question de l’impunité, qui voit un fait répréhensible de la conséquence due mortifiante que l’on (lui) juge « juste », selon un établissement de la « morale en causalité », sembler ne pas être suivi, cette morale pouvant comme suit être résumée : « À toute faute son préjudice, à tout fautif son châtiment ».

NÉGATION PAR ADMISSION DU PRINCIPE ?

6. Sur cette construction logico-morale de la morale en causalité est d’ailleurs bâti tout l’édifice moral, intellectuel, spirituel et social humain, de telle sorte que ne le fait qu’en le renforçant lui-même à son tour, celui qui nie, voire désapprouve cette « morale en causalité ».

Puisque nécessairement impute t-il alors aux défenseurs de cette morale en causalité, un jugement négatif; ceux-là défendant selon lui un principe faux, fallacieux, détestable, condamnable, non souhaitable en tant qu’il est supercherie, dogme, voire dôme néfaste, qui donc . . . puisque faute constituant, nécessairement conduit -et c’est pour cela qu’il est à combattre- à un préjudice, qu’en changeant en lieu et place de la morale en causalité de modèle de pensée logico-morale, il serait sain d’éviter.

DE L’IRRÉDUCTIBILITÉ DU PRINCIPE ?

Or impossible est cela, puisque est l’unique et le seul, immuablement vrai, et existant, et neutre, dans son impartialité, donc juste- ni changé ni en son existence mis à mal il ne peut être- donc en sa véracité, car en ce qui concerne le principe sont le même l’étant et le vrai (est et vrai, est donc vrai, est puisque vrai) le principe de morale en causalité.

Malgré qu’éprouvée pour ne pas dire dépravée par altération ou inversion de sa vérité- sa vérité la vérité étant, sachant qu’il n’est qu’une vérité du principe en tant que dans le principe un sont la vérité et l’être, et qu’unique est l’être du principe- malgré que sous différentes formes elle puisse apparaître, ce dont pour se prévaloir de n’être qu’une des formes du principe ou le principe même, ou encore d’être orientée dans la même direction que la tension du principe, ou ce vers quoi fait tendre le principe, c’est à dire vers lui-même ultimement, et dans la direction opposée à tout ce qui va à l’encontre de ce qu’est et indique le principe, peut profiter la pulsion de négation, de travestissement, de simulation, de subversion ultime dudit principe – le principe n’est pas en lui-même, et de lui-même, le plus minimalement possible dévié de sa voie, la principielle voie, qu’il trace.

Comme la vérité en elle-même ne cesse d’indiquer le vrai, et ce, que tromperie et mensonges triomphent, ou que franchise et honnêteté s’imposent.

Puisque principe étant, et puisque pour objet, pour cible est-t-il pris, prouve qu’en tant qu’objet il existe.

En l’occurrence en tant qu’objet-principe.

Et puisque est même que sa vérité son existence, qui est le principe même, en lui-même, unique sa vérité est puisque elle est son existence.

Existence qui est une et unique, et indivisible.

Alors l’attaquer parce qu’il est vrai, c’est l’attaquer parce qu’existant; nier sa vérité, entendu que n’est pas (vrai) ce qui n’est pas, c’est le moyen de nier son existence.

Et sa vérité nier, c’est dire qu’il est, mais qu’il est faux.

Or si le principe supérieur est, il est vrai.

Et attaquer le principe en arguant qu’il ne devrait exister, c’est le faire en reniant son indispensabilité de principe vrai.

Ainsi, en s’opposant à lui depuis le cocon inconfortable d’une idée fausse et délétère qui, d’un principe vrai dont en tant que principe vrai la vérité produit et conforte son existence de principe vrai devant exister comme principe vrai, rien la pulsion anti-principielle n’a ni ne pourrait jamais avoir.

D’autre vérité du principe il n’est en dehors du principe, alors à ce principe s’attaquer en s’attaquant au principe lui-même, en à son existence ou à sa vérité s’attaquant, c’est le faire en l’attaquant nécessairement en son existence, en sa vérité, en sa justice, en son « bien-fondé » non plus seulement d’objet mais de sujet-principe, sujet-principe dont présentement les caractéristiques et la principielle nature nous étudierons.

Bien-fondé, justice, vérité et existence, en un mot, Principe, qui peut être d’intérêt commun, donc également particulier et partisan, en ce qu’à ce qui est contre l’intérêt admis il s’oppose.

Or le faire, ce n’est rien d’autre que son existence, sa vérité, sa justice, son bien fondé mettre en lumière, notamment par l’ignorance, la partialité ou la malhonnêteté, la perniciosité de l’employé procédé.

Ce qui révèle la perniciosité, la malhonnêteté, la partialité et l’ignorance de la cause par la pulsion contraire au principe défendue.

COMMENT DISTINGUER D’UN PRINCIPE VRAI UN PRINCIPE FAUX ?

Cependant, francs et honnêtes il nous faut nous-même être.

Qu’est-ce qui, alors même que, comme pouvant sous différentes formes être perçu, intelligible, sensible, nous avons le principe caractérisé, et que posé nous avons qu’il se peut que de faux principes puissent la place d’un vrai principe dit supérieur s’arroger, pouvant-nous avec sûreté d’un principe faux distinguer un principe vrai, le principe vrai ?

Dans la connaissance intime, profonde et véritable du vrai principe, et dans la recherche absolue et sincère du principe.

Dans la connaissance et le rejet absolu de tout faux principe et de tout ce qui irai à l’encontre du principe vrai ou le nierait à tort.

Le nier étant d’emblée avoir tort puisque est ce principe, comme il est, car est la connaissance de l’existence du principe vrai, la recherche de sa vérité, le ressenti bénéfique et favorable de sa justice et l’appropriation pleine, entière et sincère du principe-même l’indispensable quête.

PRINCIPE VRAI COMME UN, PARFAIT, IMMUABLE, AUTARCIQUEMENT DÉFINI ?

Néanmoins, alors qu’une direction se fait jour, n’est-t-il sensé d’en connaître la destination ?

Qu’est-ce donc que le principe, ou un principe si plus d’un principe il est (principe vrai précisons) ?

Pourquoi est-t-il ? Comment est-t-il ? Comment fait-t-il ? Est-il vraiment ? Agit-t-il donc ? N’est t-il donc pas seulement objet de pensée, c’est à dire objet-principe, mais également sujet d’action, c’est à dire sujet-principe ?

Traitons méticuleusement, avec méthode et discernement les questions auxquelles nos réflexions sur la principialité véritable se heurtent, afin d’en avoir, par le saisissement de ses transferts et de son internale stabilité, une exacte et entière appréhension exigée par la fondamentalité de ce qui le principe distingue.

8. Sa vérité et son existence, est le principe.

Il ne peut être s’il n’est ni à la fois vrai et existant, n’existant que par sa véracité et n’étant vrai que parce qu’il existe comme étant vrai, formant ainsi en lui-même une boucle infinie allant éternellement, sans début ni fin, de la vérité à l’existence de lui-même pour se définir lui-même, en lui-même de manière « autarcique », de telle sorte qu’il ne soit possible d’isoler ou d’extraire un des prédicats précités du principe -sa vérité, son existence- pour attester du principe lui-même, qui lui-même est puisque/et/donc vrai, et existence.

La détermination de ce qu’est le principe par isolement de ses prédicats (son existence, son identité et sa vérité) ne peut donc se faire.

Le principe est un et ne peut être considéré, étudié, pensé que dans son caractère « un », ce caractère « un » empêchant, nous l’avons déterminé, sa perception globale « inunitaire ».

Le principe est, dirons-nous, insécable, en acte comme en pensée.

Chaque prédicat du principe justifie le principe et l’ensemble de ses prédicats; le principe, lui, est la raison ultime d’être et d’opérer de ses prédicats propres.

Ainsi ne peut-être opéré dans les faits la détermination du principe de par le particularisme statique et isolé de ses prédicats les uns par rapport aux autres.

Puisque le principe, selon la nature du principe, est tel (sans début ni fin), que pour l’esprit de celui qui, pour comprendre le principe, et en sa vérité et en son existence le déterminer, tentera de percer, discerner, en un sens dérouler (avec début et fin, rapport de provocation, d’engendrement) le fil du rapport entre le principe et ce qui comme principe supérieur le détermine-sa vérité immuable et son existence parfaite, indiscutable- il ne sera possible pour l’œil de sa pensée que de s’engouffrer seulement dans une infinie boucle, celle du principe, qui, principe, vérité et être, ne peut l’un être sans être les autres.

Il en est ainsi de tout principe vrai supérieur, puisqu’il est parce qu’eux tous à la fois il est, et que l’un il est parce qu’il est l’autre et les autres; et les autres parce qu’il est l’un, et l’autre, nécessairement.

SUIVRE LA CONSÉQUENCE À LA TRACE : EST-CE VÉRITABLEMENT POSSIBLE ?

9. Puisque sont établis la perfection, la nécessité absolue, l’action et l’étant parfaits, manifestés par le principe de morale en causalité pour répondre à la propre nécessité de son immuable, invariable, indispensable mission, intangibilité et existence, il nous faut savoir comment caractériser le principe de morale en causalité inhérent à un fait particulier.

Le principe de morale en causalité étant l’affirmation de la rétribution de toute contribution selon un moral motif, suivre la conséquence à la trace ne saurait être réalisable que dès lors que nous pourrons relever les fruits et les ensemencements les uns aux autres liés par rapport d’effet à cause logique et morale -cela n’est pas si ardu que nous vous le présentons.

L’investigation se complique par la dimension morale que le principe de morale en causalité assigne à la rétribution de toute contribution, de telle sorte que l’on peut se demander si la morale est réellement dénuée de logique, ou si même la morale n’est pas une forme de logique, ou plus encore, si la morale et la logique ne constituent pas les deux faces d’une même pièce.

Aller plus loin ne pourrions-nous, en postulant que logique et morale sont même, au point qu’il ne puisse être distingué une morale en causalité d’une logique en causalité ?

À travers l’ensemble des enchaînements de faits et de conséquences au fait f1 dit fait causal succédant, il nous faut étudier le principe de logique morale en causalité d’un particulier fait, ce par connaissance moralogique du fait causal f1 et analyse d’ultérieurs faits au fait f1 par voie de rétro-ingénierie, afin de déterminer le lien de moralogique causalité entre les bien nommés « ultérieurs faits », ici entendu au sens de faits ultérieurs au fait causal, ou déterminés comme telle « en rapport » avec d’autres faits (un fait n’étant jamais simplement cause si ce n’est ultimement de lui-même, il ne peut être dit cause qu’en rapport avec d’autres faits dont il est cause.

Etre cause de soi indique pour le fait d’entretenir un rapport avec lui-même, c’est à dire d’être à la fois soi et influenceur de soi, ce qui dans le cas du fait cause d’au moins une cause, à savoir de lui-même, voit le fait cause d’au moins une cause, à savoir de soi-même être producteur de lui-même, en tant qu’il est et que, malgré que sa « création » soit par volonté propre ou de fabrication externe à lui, il ne doit qu’à sa formation, à sa propre formation qui est sa formation de soi par soi-même à partir de son soi formé, formable ou en formation , bref de son soi genèsement ou génétiquement primairement informe mais informé de sa formation future par le fait qui le fait être, son être étant.

D’ailleurs à propos pouvons-nous, entendu l’énoncé ci-avant, nous interroger sur la possibilité de l’existence d’une conséquence antérieure à sa cause ?

Par étude donc des rapports entre quelque fait antérieur à un fait observé et le fait premier observé même, il est nécessaire d’examiner les corrélations qui puissent permettre d’affirmer non pas seulement qu’au moins deux faits sont liés, mais également d’à raison de postuler que l’ensemble des faits font parties de la même structure causalo-conséquentielle –celle-ci germant à partir d’au moins un fait, fait qui lorsqu’il est seul fait causal sera désigné au singulier comme tel .

D’une même structure causalo-conséquentielle comprenant l’ensemble des faits, et ses factuelles ramifications, c’est-à-dire de l’ensemble de ses fils causalo-conséquentiels, en d’autres termes ses faits annexes (dérivés ?) il est de notre devoir d’inspection d’infirmer ou confirmer la véracité, non anodine, puisque porteuse de la conséquence qu’il en réside dans les éléments factuels à notre examen portés, issus des mêmes causes et engendrant des faits de même famille de conséquences en tant qu’issues de la même causale matrice.

L’essentielle question qui se pose étant celle-ci : comment d’entre tous les faits faisons-nous une distinction telle que, de tel fait,
nous puissions imputer qu’il est de tel autre fait la conséquence ?

10. La désignation d’une conséquence par rapport à un fait qui en est donc déterminé comme cause induit-t-il une classification, un jugement qui, de la régularité et de la logique du lien entre la cause et l’effet conscient, fait de la régularité conséquentielle présentement évoquée, sans réserve de physiques, spatiales et factuelles similaires conditions dans le temps et l’espace, un dupliquable axiome comme l’est la véracité pan-temporelle et pan-spatiale d’une formule mathématique (un plus un faisant deux, en 1798 comme au sommet du Mont Whitney) ou la traduction d’un principe fondamental, celui de la Justice par exemple, qui serait alors le grand juge des faits, le grand déterminateur des conséquences, non pas adéquates mais plausiblement possibles, pour tous les faits qui à lui se présentent ?

ORDRE, IMPLICATION ET DIRECTION DES FAITS ET DE LEURS CONSÉQUENCES ?

Se pourrait-il donc que du désordre se tisse, malgré et contre le gré de celui-ci, un ordre pour le lui rappeler ?

11. Si inflexible ordonnancement de toutes les données et de toutes leurs conséquences il se fait, alors se pourrait t-il que se résolvent la question du nihilisme, ainsi que celle du relativisme ?

Puisque en dépit de leurs interrogations, de leurs remises en cause, voire de leurs négations de l’ordre juste, se manifeste celui-ci en tant qu’il existe d’une telle manière que la manière la plus radicale, la plus vaine et la plus désespérée de s’y soustraire espérer est encore de l’oublier, et de le renier entreprendre, ce sans la plus infime chance de succès, puisque est cet ordre, en absolu, puisque c’est ainsi qu’il est ?

Cela prouvant qu’il est, mais qu’il n’est pas souhaitable pour qui alors qu’il vit (donc accepte d’emblée sans en avoir eu le choix la conséquence de sa naissance qui est la vie, la sienne, qui est en quelque sorte un renouvellement de l’univers tout entier -puisqu’il n’est pas encore possible de venir à la vie avec l’attestation consultable après sa naissance de son propre consentement à sa propre génération- et alors que n’existe pas la vie sans conséquences produites) croit que la vie est, comme par magie, selon son bon vouloir, d’elle-même dissociée, c’est à dire de la vie avec toutes les conséquences (produites, et dues) qui l’informent, l’ont formé et la transformeront par rapport à ce qu’elle a été, est et sera.

C’est ainsi que la vie sans conséquences n’existe pas puisque sont mêmes et indivisibles, inséparables l’un de l’autre, les termes et réalités de vie et de conséquence.

12. Sitôt que se produit, qu’émerge une réalité, un fait, une donnée, avant même son passage à la réalisation, à la prémisse de sa présentation posée et actuelle en un instant précis, au jugement de « l’ordre des choses » permanent, immanent et inchangé, celui-ci se soumet.

Ainsi une carafe d’eau à l’état liquide tournée vers le sol, sans moyen ni condition d’arrêter ou d’altérer le breuvage, versera son contenant au sol.

Cela pourra être déterminé lors du moment ou la carafe entame son renversement, comme bien avant, dès lors qu’il a été déterminé que tantôt, cette carafe se renversera.

Ainsi, si les conditions ci-avant énoncées autorisant un tel fait physique sont réunies, la carafe renversera son contenant au sol.

13. À des lois physiques obéissent les faits physiques, sans implication morale, provoqués (intentionnellement) ou non, se soumettant bon gré mal gré à cet ordre naturel, que nous hommes doués de raison et d’imagination nous devons de connaître, et de mettre à profit.

IMPLICATION ET DIRECTION MORALE DE TOUTE CHOSE ?

14. La question qui se pose est alors : « Existe-t-il réellement de fait sans implication morale ? »

Mais encore : « D’où provient l’implication morale des choses ? »

De la chose elle-même ou d’une morale-source dont tout se positionnerait en rapport avec elle, dès émergence, et ce pour toujours véritablement, puisqu’une fois posé, le fait, lui, est et a été fait, donc ne pourra être dit impossible en tant que non-existant, jamais-existant, c’est à dire impossible à juger en lui-même et ou par rapport à cette supposé source de morale, en ce qu’il est apparu au moment ou il est apparu ?

Toute chose a t-il une implication morale ?

Qu’est-ce donc que l’implication morale d’une chose ?

N’est-t-il pour toute réalité qu’une implication morale, ou peut-il y en avoir plusieurs ?

Quels sont les critères de désignation, de détermination, de catégorisation de ces implications morales ?

Vers quoi ces implications morales tendent-t-elles ?

Se peut-il que l’implication ou les implications morales d’une même chose aillent dans des sens opposés (par exemple vers le principe de justice et dans la direction opposé à ce principe) ?

Quel(le) est ou quel(le)s sont les (directions-)principes guidant ou vers quoi se dirigent les faits et leur(s) implication(s) morale(s) ?

Si différents et parfois antagonistes ces principes sont, vers lesquels ou lequel faut-il se tourner et se projeter, orienté la visée et tirer l’essence de nos faits ?

15. En ce qui concerne les faits et réalités avec implications morales, qui potentiellement contiennent aussi l’ensemble des faits et des réalités, puisqu’il est soumis à examen le fait que tout fait et toute réalité est doté d’implication morale, la question qui se pose est celle-ci :

Ne serait-il pas possible que -puisque les actes engendrant conséquences dites produites sont soumis à un classement instantané, classement qui est intrinsèque à eux, classement qui est la détermination inchangeable de la conséquence qui sera la leur dans une circonstance donnée- les actes entraînant des conséquences dues, elles aussi, puisqu’elles ne forment qu’un avec les actes entraînant des conséquences produites, fassent également l’objet d’une classification et d’un jugement immédiat, qui leur attribue les conséquences « appelées » par la nature même de l’acte spécifique commis, produit, en question ?

16. La conséquence due est une des conséquences produites possibles.

Mais la conséquence produite est-t-elle une conséquence due parmi les conséquences dues possibles ? Cela induirait que se produit suite à telle donnée ce qui devait se produire en conséquence à cette donnée.

Et donc que sont mêmes la conséquence due et la conséquence produite, le terme de produit n’étant utilisé que pour marquer le côté nécessaire et certain de la conséquence vis-à-vis de l’action.

Prenons un exemple : un individu se défenestre depuis le quatrième étage, il s’écroule au sol. Sa chute sera une conséquence dite produite par la nécessité de l’obéissance d’un tel acte à la loi universelle de la gravitation.

La chute de l’individu, due au phénomène d’attraction des corps massifs, sur le sol terrestre des corps compris dans le champ de gravité de la Terre, étant la condition de la production de la conséquence de l’acte de défenestration d’un individu sur Terre.

Si l’individu se défenestrant effectuait son acte depuis une position dans l’espace ou aucun objet plus lourd que lui n’exerce d’attraction sur lui, il flotterait en apesanteur, instantanément mort de froid si non protégé, jusqu’au moment ou il entrerait dans le champ gravitationnel d’un corps plus lourd que lui au point de l’attirer vers lui en vertu de la loi d’attraction universelle.

Si, hypothèse loufoque mais pensable, l’individu en question était proche de la Terre mais plus massif que la Terre au moment de sa défenestration (pas avant sinon, à moins ce qu’il n’est vécu proche mais non sur Terre à proprement parler, les conditions de sa vie sur Terre n’aurait pas été à même de lui assurer une liberté de mouvement, d’existence et d’évolution dans l’élément terrestre de sorte qu’il puisse parvenir à ce moment ou la possibilité de se défenestrer depuis les supérieurs étages d’une habitation sur Terre se présente à lui). . . et bien c’est la Terre qui, attiré par un corps plus lourd que lui se dirigerait, se « lèverait » du point de vue d’un œil humain flouable, c’est-à-dire impressionnable par l’apparence visuelle immédiate et subjective des phénomènes physiques envers le suicidaire, puisque la Terre se situerait alors dans le champ gravitationnel de celui-ci.

Aussi, le terme de conséquence due, s’il englobe la même dimension que celle de la conséquence produite (puisque le deux termes sont mêmes), y rajoute une dimension morale; c’est ce qui devait arriver dans le sens où c’est la conséquence méritée par un tel acte.

Ainsi la personne qui s’est défenestrée sera regarder avec un certain regard si, ayant survécu à sa chute volontaire, il se mettait, en proie à une crise de panique ou à la douleur, à injurier les passants, et se plaindre à propos des secours qui tarde à prendre soin de lui ou n’arriverait à apaiser ses souffrances, car après tout, il ne récolterait que les fruits de son aventureuse récolte.

Seront considérées de son ressort les conséquences de sa chute : la douleur et le traumatisme corporel, sont une conséquence de sa chute, qui elle, est une conséquence de son choix d’effectuer l’action de chute qui a pour conséquence produite inévitable (sauf joyeux hasard comme une remorque rempli de foin passant par là comme dans les planches les plus inespérées d’un fameux reporter belge à houppette) la chute et la douleur résultant du choc de la chute sur le sol, et aussi pour conséquence due la douleur résultant de la chute, puisque sa chute fut un choix volontaire guidé par aucune nécessité (visible ou dévoilée en l’état) apparente.

Le fait de choir au sol, avec la violence due aux lois physiques impliquant distance, gravité, poids, vitesse, angle et préparation ou attitude face au choc au sol à venir, est une conséquence produite de l’acte d’avoir sauter par la fenêtre depuis le quatrième étage

.
Néanmoins l’angle, la préparation ou l’attitude face au choc imminent du corps tombant contre le sol peut orienter la conséquence d’un tel acte de la simple conséquence produite à la conséquence due, la volonté derrière l’acte, et la manière volontaire d’effectuer un tel acte pouvant plaider en faveur de la conséquence due.

Ainsi, le fait de sauter tête la première depuis le balcon du troisième étage ne peut en voir la conséquence qu’être dite comme due à la dangerosité d’un tel acte, mais encore à son inconscience.

Instinctivement, chacun sait que chuter directement sur le crâne est d’un risque fatal, et potentiellement très douloureux ou délétère en cas de survie.

Ainsi voit-t-on rarement ceux qui entendent se suicider depuis un pont ou les hauteurs d’un immeuble, effectuer leur acte en sautant tête la première. Car enfin, ce serait vraiment comme dire qu’on méritait cette mort, sans aucune chance d’y réchapper. Même si heurter le sol avec sa tête à l’horizontale, face contre terre, ou à la verticale, le sommet du crane vers le bas, ne change rien à l’affaire de la personne qui saute du quinzième étage d’un building. Mais enfin, sauter tête la première n’est pas le geste le plus désespéré contre quelque chose qui nous afflige, mais le signe d’une colère contre soi et d’un style peu commun qui ne sied point à la compassion ou à la pitié due à la personne développant quelque suicidaire tendance.

Or le suicide est souvent un acte de désespoir qui en soi en rejette symboliquement, et dans la volonté d’effectuer le suicide même, la responsabilité sur une condition, une situation extérieure à soi, ou à sa propre volonté dans le cas d’un individu qui se donnerait la mort pour faire cesser la douleur causée une algie vasculaire de la face.

De plus, tomber sur les pieds dans le cas d’un suicide fait moins peur, pour des raisons purement corporelles, que de heurter le sol tête en bas.

Pour résumer, la conséquence due induit une justification par la logique morale, par la morale en causalité, de la conséquence de l’acte.

La conséquence que voici est le fruit de tel acte, et « c’est bien fait ». Un individu qui sauterait volontairement d’une certaine hauteur, disons le cinquième étage d’un appartement -et ce, de manière « classique et réglementaire », à savoir sans volonté d’amplification véritable de la conséquence du saut par quelque disposition assurant à coup sûr ou mort ou très grande souffrance et très peu de chances de soins concluants pouvant lui redonner l’apparence ou la santé, en d’autres termes, la constitution d’antan- et se tuera, comme prévu si l’on peut dire, un tel individu sera dit maître de son destin qu’il entend abréger.

Tandis que l’enfant qui sauterait de manière périlleuse (si jamais sauter dans le vide depuis le cinquième étage était sécuritaire lorsque effectué dans les règles de l’art) disons en effectuant un triple saut périlleux, sera dit ou totalement imbécile, ou inconscient, voire non responsable de la stupidité de son acte, les trois explications se valant.

Pour autant, aussi excusé en quelque sorte de son acte par son jeune âge ou son manque de responsabilité, il est évident que tous les enfants du monde ne sautent du balcon en effectuant un triple saut périlleux, et que dans les mêmes conditions spatiales, temporelles, et même factuelles que l’enfant acrobate, ils ne l’auraient sans doute dans la majorité jamais tenté.

S’introduit ici la notion de responsabilité d’un acte irresponsable dans le sens ou l’enfant ou l’idiot qui s’en va faire faire un saut acrobatique depuis son balcon verrait sa conscience interrogée; est-il conscient du danger, de la situation ? A t-il bien observé la configuration des choses avant de s’engager dans de telles prises de risques inconsidérées ? A t-il conscient de sa valeur d’être vivant « vivant », et des précautions qu’il doit prendre à son sujet à cet égard ?

Si l’enfant s’est « préparé » au saut, comme à sa réception au sol, dans le but de réussir le saut en atterrissant dans des conditions préservant plus ou moins son intégrité physique, puis qu’il saute et voit son saut recomposé de multiples blessures, ou se portera la responsabilité d’un tel acte ?

Sur la volonté et la réflexion de l’enfant, qui, conscient, a préféré prendre le risque ?

Si l’enfant s’est, entre guillemets, lancé dans un tel pari sans préparation, juste par défi ou par influence, son pouvoir de décision et sa réflexion seront pointés comme ou absents ou altérés, orientées, corrompues dans son processus de prise décision.

Ce qui équivaut à dire qu’il n’a ni volonté, ni conscience, puisqu’il voulait sauter mais ne voulait pas le saut en lui-même, c’est à dire l’acte de sauter et sa conséquence, puisqu’il ne s’était pas préparé à au moins l’un des deux, l’acte de sauter ou sa conséquence.

C’est dans un cadre similaire que l’on se retrouve à trancher de la volonté véritable de l’individu qui brûle son immeuble tout entier :

Est-il fou ? A t-il le discernement ?

Voulait-il vraiment les conséquences induites par son acte ou les percevaient-t-ils ?

Pouvaient t-ils les percevoir en son entendement ?

En quelques mots, est-il conscient de son acte ?

A t-il les capacités et les fonctions, mais aussi le sens moral nécessaire à sa compréhension de ses actes ?

L’incendie a provoqué la mort de dizaines de personnes. Était-ce la seule conséquence inhérente au fait d’incendier l’immeuble ?

Une fois provoquée, l’incendie est incendie, donc acte et conséquence de ce qu’il est. Il ne peut donc que provoquer les conséquences dues à un incendie. Pourtant, l’incendie aurait pu ne tuer personne.

17. Il est t-il donc, ou peut-il être plusieurs conséquences dues inhérentes à un fait ?

Si existent plusieurs justices, et plusieurs verdicts possibles pour un fait, cela nie-t-il la justice, donc le caractère du, donc nécessaire et immuable, puisque juste et déterminé selon chaque fait traité, de la conséquence due ?

Si plusieurs conséquences possibles il est, il ne s’en trouve qu’une seule, ou une seule chaîne de conséquences qui se manifeste, cette conséquence ou cette chaîne de conséquences devenant ou pouvant devenir une sorte de matrice de conséquences et de chaînes conséquentielles.

Cette conséquence, qui comme exprimé, est potentialité de matrice conséquentielle, est produite par sa cause lorsqu’elle n’est qu’une suite de sa propre cause, donc due à cette cause.

Ainsi toute conséquence produite doit être dite due : « tel fait a a entraîné tel fait b, alors tel fait b est due à tel fait a. « 

Précisons que nous parlons ici de faits qui engendrent d’autres faits, en tant que ces derniers faits peuvent être dits conséquences dans la chaîne conséquentiallo-temporelle des premiers faits (le terme temporel aurait amplement suffit ici en tant que le temps est l’expression même de la conséquence, et la conséquence l’expression même de ce que c’est que le temps).

Nous n’évoquons donc pas présentement les faits co-existants qui pourraient se succéder, mais sans que n’existe de rapport de conséquences entre eux.

Par exemple, Jonathan va à la boulangerie pour acheter du pain de seigle, la boulangerie se fait braqué.

Dans le cas, probable, ou la boulangerie aurait été victime de la décision prise, par un ou des malfaiteurs, de perpétrer un braquage dans la dite boulangerie -ou Jonathan viendra acheter du pain de seigle- décision qui, à l’origine de ce braquage, aura sans nul doute été prise sans la considération de la présence ou de l’absence futures potentielles de Jonathan au moment du braquage de la boulangerie, ou il entreprendra pourtant d’aller acheter du pain de seigle, et effectuera ce dit acte d’acheter du pain de seigle à cette dite boulangerie au moment quasi concomitant ou le/ou les malfrats effectuera/effectueront l’acte de braquer la boulangerie dont nous ne cessons de parler depuis tout à l’heure . . . Jonathan n’aura selon toute vraisemblance pas à considérer le braquage de cette boulangerie ou il était venu acheter du pain de seigle comme une conséquence due à son introduction dans cette dite boulangerie . . . ou il n’était simplement venu, faut-il le rappeler, que pour acheter du pain de seigle.

Le nœud du problème . . . est que ne peut pas être dite due toute conséquence produite !

Imaginons qu’Anna tue son mari Rodrigue. Puis qu’Anna vive tranquillement avec son amant Stephan et leurs enfants respectifs sans que rien ne vienne perturber leur bonheur ni celui de toute leur descendance, et ce pour des temps infinis . . .

Le bonheur infini d’Anna et de sa famille, en ce temps comme en ceux qui viendront, succède à l’homicide par Anna du père de ses enfants.

Cette suite de la vie d’Anna après le meurtre de son mari est-t-elle une conséquence produite, et une conséquence due de cette assassinat ?

Doit-t-il nécessairement y avoir conséquence produite à un fait tel que cette conséquence produite soit dite conséquence due à la nature, à la spécificité du fait dont elle est conséquence ?

INTERROGATION DU PRINCIPE DE MORALE EN CAUSALITÉ

Imaginons encore qu’Anna finisse paisiblement ses jours. Puis que des années plus tard, un de ses petits-enfants soit diagnostiqué d’une maladie rare incurable et douloureuse.

Il se trouvera forcement un individu, dès lors que la responsabilité d’Anna dans le meurtre non élucidée de son premier mari sera établie, pour affirmer que . . . et bien, voilà, voyez-vous, Anna est morte sans être inquiétée par la justice mais voyez-bien, un de ses petits-enfants est gravement malade et n’en guérira pas.

Ce drame familial touchant la descendance d’Anna n’est rien d’autre . . . qu’une conséquence de l’impunité dont celle-ci a pu jouir de son vivant, cela étant sans doute rajouté à son absence de remords, mais encore, à son manque d’aveux de l’horrible forfait dont jadis coupable elle s’était rendu.

Une telle morale en causalité de l’extrême est une volonté jusqu’au-boutiste d’adjuger à chaque fait ayant entraîné une conséquence désastreuse, pour autrui et même pour soi-même, une conséquence désastreuse venant sanctionner ce fait, dès lors que ce fait nuisible, mauvais pour soi-même, autrui ou toute réalité, est volontaire, injuste ou injustifiable, selon un jugement se référant à la justice-principe, et qu’il n’a pas fait l’objet d’une sanction adéquate, et, précisons le, d’une pleine et sincère, mais éprouvante attrition souhaitable.


Partant, si Gérard coupe un bras à Stéphanie, l’attente de toute personne au fait de cet acte serait qu’il arrive à Gérard une chose si calamiteuse que celle-ci soit une conséquence « juste » de ce qu’il a bien pu faire.

Cette conséquence due, appelée de leurs vœux par les témoins de cette acte encore impuni sera pelle-mêle : l’arrestation de Gérard, son procès, son incarcération, ou encore le fait qu’un malheureux évènement lui arrive, qu’une succession de faits désastreux l’accable…etc.

Pour ceux qui ne considèrent pas la prison ni la providence comme une conséquence assez juste pour le coupable, cela étant en particulier le cas pour les personnes qui ont subi l’acte mauvais, comme cela peut l’être pour leurs proches, et parfois pour des tierces personnes trop émues par l’affaire, la conséquence due ne sera jamais satisfaisante que lorsqu’elle aura pris le doux nom de vengeance (personnelle ou pour autrui)

Ce schéma de corrélation incomplet et aléatoire entre les conséquences dues et les conséquences produites peut-t-il être, ou non, l’établissement que les conséquences dues et produites sont les deux termes d’une même réalité nommée conséquence ?

La bonté, l’honnêteté, le respect du principe ou la sagesse, comme l’intérêt et la crainte envers le principe, sont-t-ils malgré leur justesse ou leur bien fondé, incapables d’encourager à penser et poser les conséquences de toute chose comme produite, et comme due, invariablement ?

Si tel est le cas, quelle en la raison ?

La raison qui empêche ultimement une considération absolue du principe de morale en causalité est l’absence de détermination de spatio-temporalité de la conséquence.

DE LA MORALE EN CAUSALITÉ RADICALE ?

Comme explicité dans le cas d’Anna, meurtrière impuni de son mari, la temporalité de la conséquence est dans le cadre d’une morale en causalité radicale susceptible d’être transféré post-mortem.

Cependant, comment le meurtrier mort impuni pourrait-t-il une fois mort être sanctionné post mortem ?

Comment une quelconque conséquence d’un fait dont il fut l’auteur de son vivant pourrait-t-elle venir lui rendre son dû alors qu’il ne peut plus être crédité de rien ?

Comment pourrait -il être au courant d’une quelconque conséquence d’un fait dont il s’est rendu responsable ?

Se pourrait-t-il jamais que, comme la sentence d’un tribunal touche le coupable y compris lorsque les faits sont datés de par la condamnation sans prescription ou lorsque ledit coupable est absent de par la condamnation par contumace, la sentence due à son forfait s’affranchissait non plus de la séparation d’un instant A à un instant B, d’un lieu A à un lieu B, mais d’un état A à un état B (ici, de l’état d’être vivant vivant à celui d’être vivant mort) ?

Et si jamais la sentence du mort se manifestait « en son absence » dans la réalité où vivent, selon toute vraisemblance et en considération de l’état actuel de nos connaissances, tous les êtres vivants vivants, comment le fautif mort pourrait-il savoir que la sentence infligée en la réalité vivante, alors qu’il est à présent mort, est une conséquence, mais encore, une conséquence lui échoyant ?

Comment pourrait-t-il savoir que la conséquence antérieurement évoquée lui est due, mais encore qu’elle est due à telle donnée particulière, sur laquelle une certaine responsabilité de sa part est établie ?

Établie responsabilité, par qui ? Par quoi ? Quand ? Comment ? Où ? Et pourquoi ?

Le fait aurait-t-il une double nature intrinsèque à lui-même, donc l’une nature par rapport à l’autre ?

Le fait serait alors double, à la fois acte et jugement de l’acte. Le fait serait alors cause et conséquence, la conséquence de tout fait étant l’attribution de sa conséquence propre.

Pourquoi le coupable décédé devrait-t-il se sentir impacté, et comment, par cela ?

Et si le fautif était un individu sans sentiments, ni émotion ni amour, comment serait-t-il puni à travers ce(ux) qu’il aime puisqu’il n’aime rien ni personne ?

Comment serait-il puni à travers ce(ux) qu’il déteste puisqu’il n’éprouve rien pour rien ni personne ?

D’où provient la croyance qu’un individu mort « vit » encore, de telle sorte qu’il puisse si ce n’est agir, subir à la fois la connaissance de la mort, mais encore de la vie qu’il a laissé ?

DE LA MORALE EN CAUSALITÉ TOTALE ?

Pour pallier les questionnements dus à l’insolubilité du transfert post-mortem de la morale en causalité, alors même qu’il est établie que meurent impunis, ou perçus comme tels, des individus dont l’impunité n’aurait nécessairement été asserté comme le premier attribut souhaitable leur étant, la solution par une morale en causalité encore plus radicale que celle exposée ci-dessus n’a t-elle jamais été envisagée ?

La morale en causalité étant la « construction logico-morale sur laquelle est bâti tout l’édifice moral, intellectuel, spirituel et social humain », il n’est que processus normal qu’il soit à la base de toute volonté d’introduire par la recherche à la fois morale, logique et justice en toute chose.

Étant volonté la morale, justice son application.

Ainsi plusieurs esprits s’élèveront et feront front lorsque la morale en causalité radicale exprimera, comme évoqué plus haut dans le présent exposé, un certain sentiment de justice dans la supposée sanction infligée à un personnage malfaisant de par le triste sort de sa descendance ou de ce à qui, ou à quoi il tenait.

Mais toujours convaincu comme par un irréductible atavisme inscrit dans la communauté et la conscience ou la vulnérabilité humaine collectives, de la suprématie de la morale en causalité sur toute chose, son défenseur pourrait s’accorder à signifier l’injustice du transfert de la conséquence post-mortem tel qu’effectué par la morale en causalité radicale :

Le petit-fils d’Anna, en rien responsable du meurtre de son grand père par sa grand-mère, ne devrait en rien ne serait-ce que même être pensé comme objet envisagé et envisageable de sanction de l’acte criminel perpétré par son aïeul, par les tenants de la morale en causalité.

Cela n’est souhaitable pour la morale en causalité elle-même, qui morale ne devrait affliger l’innocent, malgré qu’issue d’une personne coupable, voire « impunie », il soit.

La morale en causalité devrait comme sa dénomination le suppose, savoir justement distinguer la causalité, la responsabilité et la culpabilité de chacun et de chaque chose; mais ne point aussi hâtivement, faute d’avoir pu punir « à temps » le coupable, transférer les fruits de sa culpabilité sur sa progéniture, et ou sur tout ce qu’il a laissé à la « postérité », si ce n’est sa réputation et son souvenir.

La remise en cause du modèle de la morale en causalité dite radicale a pu aisément se faire jour en réaction au déterminisme et à l’injustice impliquée par un transfert post-mortem de la responsabilité, ou plutôt à un double transfert post-mortem, puisque la responsabilité du fait en cause part jusque l’auteur (mort !) du fait (l’acte mauvais de l’individu ayant mal agi de son vivant le poursuit donc jusque dedans sa tombe) pour ensuite revenir vers ce qui est resté vivant et attaché audit auteur : sa prospérité, ses possessions, son héritage, sa réputation; en de termes plus simples, ce qu’il a laissé.

La morale en causalité, elle, n’entend battre retraite, ou du moins ses défenseurs, conciliants, eux ne l’entendent cependant de cette oreille.

Si injuste il est de re-transférer la culpabilité de l’acteur en faute à ce qu’il en reste dans l’existence vivante afin de le punir lui, alors la culpabilité, la sanction, surtout si irrepentance et impunité il est, ne doit donc que partir de son fait délictueux effectuer lors de sa vie pour l’aller chercher lui ou cela est possible, donc même dans sa mort.

Cela étant possible sans souscrire à une morale en causalité totale, dans le cas de la triste mémoire d’un homme disparu par exemple.

Même si tel meurtrier de masse est mort « impuni », il ne sera immunisé, si jamais sa responsabilité vis-à-vis des crimes est connu, contre le posthume opprobre.

Ce sans revenir dans un processus de transfert post-mortem, c’est-à-dire sans être imposé à ce qui, théoriquement, est possiblement non lié dans la conséquentielle chaîne allant de la volonté du mal à ses effets, en ce qui concerne le fait condamnable.

Sauf si, là encore est un autre débat, les effets de la malveillance ont été bénéfiques pour les « héritiers » (par exemple dans le cas d’un enrichissement soudain d’une lignée, suite à la compromission d’un de ses ancêtres participant ainsi vilainement à l’élévation de la fortune familiale).

C’est de l’idée présentement étudiée portant nom de morale en causalité totale que l’on attribuera à l’individu mort de triste mémoire, de par la semée désolation, une conséquence désastreuse due, à sa propre action et vie.

Ce non plus en la vie (qu’il n’a plus) comme dans la morale en causalité radicale, mais dans la mort.

D’où les concepts de rétribution et de punition post-mortem plus ou moins définitives habitant les cultures et les pensées de toute population ayant abordé la réalité de la vie en son fondement, qui ne départ de la conséquence et de ce qui la définit et l’explique, c’est-à-dire la morale en causalité elle-même.

De la contribution à toute chose, une rétribution est semble t-il nécessaire pour la morale en causalité.

Morale en causalité qui, si jamais principe-sujet elle est, « agit » en conséquence; comme le principe de gravitation agit lorsqu’une pomme se détache de son arbre, sur la présente Terre en ses présentes conditions physiques :

Sur la présente Terre, en ses présentes conditions physiques, sauf intervention ou circonstances particulières, dans les nuages valdinguer, lorsque de son arbre elle se détache, ne s’en va la pomme.

ÉPILOGUE

La morale en causalité est le prolongement de la philosophie portant justice.

Et lorsque la philosophie, qui, comme la science, ne se risque à substituer la force des principes, ni la fécondité infinie de l’imagination, à l’expérience et l’objectivité rationnelle -objective au point de ne pas prendre parti pour la justice alors même qu’elle entreprend de comprendre et de corriger le monde par la justesse, justesse qui n’est que l’aspect observable, quantifiable de la justice, comme la belle œuvre d’art est une expression, un ersatz de la beauté principe- alors à la philosophie se substituent ses branches les plus radicales du point de vue de la défense, de la justification et de la confortation du principe.

Ces branches, les plus entreprenantes du point de vue de la résolution par l’imagination rationnelle sont, respectivement, la théologie et la métaphysique.

Aussi, à chaque cas rationnel majeur comme celui-ci, nous verrons dans son traitement poindre une once de métaphysique, une note de théologie.

L’affaire ne sera jamais véritablement close pour l’initié sans que l’on ne traverse méthodologiquement la barrière de la théologie et de la métaphysique.

Jamais véritablement traitée elle ne sera pour le curieux sans démonstration, preuve et connaissance; puis explication physique, scientifique, mathématique de la chose.

Tout le présent discours ne sera qu’un ramassis de réflexions sans commencement d’infirmable théorie; une somme de logique sans méthode permettant réponse indiscutable.

Pour ne pas que le néophyte lui-même ne doute, il faut alors que la réponse à la question ne laisse aucun de doute.

Même si la finalité de la question et la question en elle-même n’en sont pas moins douteuses.

*

La responsabilité de l’acte, la responsabilité vis-à-vis de l’action, c’est-à-dire la participation à la réalisation du fait est ce que nous nommons contribution.

La contribution est ce qui fait de toute chose, donc de la chose simplement produite, une chose due à celui qui a contribué à la réalisation de ladite chose.

Comment déterminé la contribution dans la réalisation de toute chose ?

Comment dédouané de la réalisation de toute chose ?

En un mot, comment déterminé la responsabilité vis-à-vis de toute chose ?

Eu égard à l’illimitation de la morale en causalité, que nous étudierons dans le présent examen empirique et conceptuel, de par le temps et l’espace, peut-on arguer de l’illimitation de la morale en causalité dans la dimension factuelle, celle des faits et de leur causes et conséquences ?

En d’autres termes, alors que le jugement acté d’un acte s’applique dans le temps et dans l’espace, malgré la position temporelle ou spatiale, est-il vrai qu’il s’applique à travers les faits, c’est à dire malgré les faits ?

La question qui s’impose est celle-ci : la morale en causalité s’affranchit-t-elle du où, du quand, et de ce qui s’est fait, se fait et se fera ?

Si oui, ou non, de quelle manière, sous quelles conditions ?

Toutes les questions révélées par notre examen des concepts de vie et de conséquences, de la polysémie comme de l’antinomie de leur association dérivant, ainsi que l’étude des conséquences dites produites et dites dues, partant, des rapports ainsi que des distinctions pouvant entre eux être établis, méritent une décisive inspection dont sera l’objet nos contributions futures sur le sujet de la conséquentialité, de la responsabilté, et donc de la vie en tant que telle; c’est-à-dire une vie conséquence donc cause d’elle-même.

Ce qui, cela ne vous aura échappé, selon l’épreuve et l’examen absolu de la nature, la fonction et la spécificité du principe (résidant en sa nature et sa fonction, à savoir en lui-même) effectués dans le chapitre dédié à l’irréductibilité du principe, fait de la vie un principe vrai, en tant qu’il est source et engendrement de lui-même.

Tels sont les principes vrais, qui ne se justifient sans revenir au principe lui-même.

Quel est l’origine du Bonheur, qu’est-ce qui fait naître l’Amour ?

Et du Bonheur, comme de l’Amour, comme de tout principe vrai, quel en est le fruit ? N’est-ce du principe vrai que provient le principe vrai ?

Un tel fait, général en absolu puisque selon notre analyse des principes dont des principes vrais au titre du principe de morale en causalité, les principes vrais ordonnent et régissent l’ensemble des faits donc le fait général.

Ainsi tout ce qui a lieu, tout ce qui est, est pensé, est voulu, est fait, de telle sorte que le fait général déterminent dès la prémissielle émergence de toute chose ce qu’elle est et selon ce à quoi elle participe ce qui lui revient.

À ce titre, tout est classée et ordonné selon la direction du principe ou elle tend.

Bien entendu, d’autres principes et le rapport des fait particuliers entre eux peuvent influencer tout fait particulier -tous les faits étant particuliers hormis l’ensemble des faits – et influencer la direction vers lequel le fait, voulu, choisi, agit, pensé, tend.

L’ensemble des faits particuliers, c’est-à-dire le Fait général est un ensemble, un fait en lui-même. Tout fait est causé. Tout fait engendre conséquence.

Du fait général pouvons-nous dire que les faits particuliers sont conséquence(s) ?

Le fait général étant un fait, qu’est ce qui ne nous permet pas d’estimer qu’il est aussi fait particulier ?

Tout fait est-il causé ? Si la réponse à la dernière question est positive, alors ne serait-t-il pas superfétatoire de se demander ce qui a causé le fait général, quand cela a t-il été causé, et même, cela semble benêt, où cela a t-il été causé.

Précisons au passage que la dernière phrase ci-dessus, met en exergue, le caractère incertain de la nature de l’espace en tant qu’entité en elle-même, ayant vie propre, en tant qu’il est d’usage d’interroger une date de l’origine de l’Univers mais que l’on a jamais entendu quelqu’un demander ou s’était formé l’Univers.

Si l’Univers s’était formé aussi bien en un moment qu’en un lieu, ne devrions-nous pas nous interroger si cela fut en différentes localisations, en différents moments ?

Serait-il possible que l’Univers se soit simplement formé en un lieu sans que cela n’implique une origine temporalisée ?

Qu’est-ce qui différencie ainsi en notre entendement le fait général des faits particuliers ?

Ne serait-ce du au caractère de principe, et précisément de principe vrai, qui ferait alors du Fait général la conséquence et la cause d’elle-même.

Le fait, disons le fait général, se ferait alors lui-même et se serait alors lui-même fait.

Or pour être cause, il faut précéder. Se peut-il que la cause soit engendrée par ce dont elle est cause ?

Or pour être conséquence, il faut succéder. Se peut-il que la conséquence engendre ce dont elle est conséquence ?

Si le fait se crée et a été crée par lui-même, puisque le fait se faisant, il ne peut qu’être fait par lui-même.

Ainsi est-il hors de propos de chercher une origine de l’origine du fait alors que le fait une boucle qui va invariablement vers lui-même et le retour sur lui-même.

Principe vrai supérieur, quasi-ultime, il n’a pas de début ni de fin, mais est une boucle infini, comprise dans une infinité de boucles, engendré par une infinité qui s’étend infiniment comme elle revient de manière infinie vers sa nature première, la boucle infinie disséquant l’étincelle première en deux directions, le départ et le retour, étapes successives à la chronologie indéterminée, comme la question de l’œuf ou de la poule.

À la question de savoir ce qui précéda l’étincelle première, la séquence, ou plutôt le séquençage, je n’ose dire concassage premier du temps-espace-fait, il faudra juste considérer qu’alors les directions existaient sans doute en potentialité, mais ne s’était pas encore exprimée. Il s’agissait du zéro, qui pourtant portait déjà en lui, l’infinité des infinis, supérieurs et inférieurs, infiniment petits et infinis grands. C’est la fraction du zéro qui ouvre la graine, provoque la fission nucléaire originelle.

Nous sommes aux origines de l’Univers, mais ce qui a crée cette étincelle, ou corps-un fondamental, unité des altérités ou altérité unitaire de l’être et du néant, graine ou pièce ensuite considérée en deux paries distinctes créant l’explosion par fission ou fusion, cela serait aller aux origines de la volonté.

Et si ce néant était la partie d’une pièce dont l’autre serait la volonté et ou l’acte en puissance exprimée notamment par le corps premier et sa fusion ou fission/scission ?

Et si ce néant faisait partie de la roue allant du début à la fin, dans un sens comme dans l’autre, dans toutes les directions spatio-temporelles possibles, et qu’il était lui-même compris dans une telle ligne d’ondes gravitationnels qui s’épaissirait puis se contracterait, inverserait leurs positions par croisement, sans jamais que le début et fin ne soit connu, jusque ce que nous apercevions que la droite était en réalité un arc se rejoignant toujours, liés à d’autres cercles qui le touchent dans un mouvement fluctuationnel itinérant, puisqu’aussitôt porté dans l’étendue des infinies de la ronde des miroirs causalo-conséquentiels.

En effet, à chaque extrémité se situe un miroir, de l’autre côté de l’extrémité se trouve un miroir réfléchissant l’autre infinie, et il est ainsi dans toutes les extrémités de la réalité factuelle, dont les extrémités, dès lors qu’elles s’étendent, se contractent pareillement, dès lors qu’elles se réduisent s’étendent pareillement, dès lors qu’elles naissent meurent, et dès lors qu’elle meurent naissent pareillement.

Ainsi, au néant originel se superpose son extrémité donc son explication, à savoir le miroir nécessaire de l’existence, auquel s’oppose le miroir du néant.

Ainsi, au commencement répond la fin, ainsi à l’infiniment petit répond l’infiniment grand, et inversement.

Tout se répond dans le fait général de telle sorte que le silence n’est que l’écho du son, l’obscurité n’est que le reflet des lueurs du spectre miroir à ses limites, c’est à dire à ses infinis, contigu, mais invisible.


ET SON ŒUVRE LE GRAVEUR REGARDA, ET DIT : « CECI EST MA PROFESSION DE FOI, ET MON TESTAMENT. »

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