HOMO SPACIENS

HGOAH Production présente « HOMO SPACIENS (Chapitre 1 : Un Déplacement Massif) »

HGOAH Production présente « HOMO SPACIENS (Chapitre 1 : Un Déplacement Massif) »

Homo Spaciens, synopsis : À la suite de la conquête spatiale des années 2200, l’Homme a peu à peu apprivoisé son nouvel habitat : les étoiles. Mais bientôt, des assaillants extraterrestres s’en prennent aux colonies humaines multiplanétaires, avant d’envahir la Terre. Le problème, c’est que ses extraterrestres sont … des Exo-Humains ! Ou comme ils aiment à s’appeler, des Homo Spaciens, plus développés, aguerris et informés que leurs congénères restés sur Terre. La Guerre des Humains pour la Terre s’annonce féroce.

Depuis quelques années, les histoires d’ovnis faisaient de moins en moins rire. Enlèvements ou disparitions inquiétantes, sabotages ou catastrophes inexpliquées, les faits s’enchaînaient sur toute la planète, aussi étranges qu’avérés les uns que les autres. Ce qui aurait pu faire sourire les sceptiques goguenards du monde entier, comme moi, c’eût été que ces anomalies ne se déroulent qu’aux États-Unis. Malgré que ce fut mon pays, j’en aurait moi-même trouvé de quoi plaisanter avec les quelques conspirationnistes de mes connaissances -il en faut toujours un peu, cela aide à traverser les épreuves sociétales collectives comme les crises, les guerres ou les pandémies.

Mais non. Le phénomène était global. Pour ma part, j’ai commencé à prendre cela au sérieux lorsque la NASA a publié des images, provenant de millions de kilomètres de la Terre, concernant un déplacement « massif » d’objets spatiaux non identifiés. Curieusement, tout le monde a ignoré ce signal. Sauf peut-être les passionnés d’astronomie et de science-fiction. Et ils étaient de plus en plus nombreux depuis que l’Homme avait posé le pied sur Mars en direct, en retransmission live dans le televerse, et surtout depuis que la course à l’espace était repartie de plus belle, avec cette fois les milliardaires et géants de la spacetech en tête de proue.

Nous nous sommes dits sans doute, même si je n’aime pas penser à la place des autres, ni usurper leurs pensées, que cela ne nous concernait pas vraiment; il s’agissait de lieux lointains, du domaine des exo-planètes. De plus, les interrogations ou franches paniques liées à l’exploration totale de l’espace n’étaient plus un évènement, surtout après la crise des débris spatiaux, et surtout le conflit armé qui avait failli opposé le Syndicat Stellaire, un consortium d’entreprises privées de l’aérospatiale, et la Space Commodities Corp., conglomérat spécialisé dans le commerce de matières premières extraterrestres.

D’ailleurs, les communautés humaines établies depuis deux siècles dans des galaxies lointaines ne semblaient pas se préoccuper de ces questions, qui pouvaient les affecter davantage que nous autres, terriens autochtones. Il est vrai que l’Univers est si large qu’il se peut bien que nos colonies intergalactiques soient aussi distantes de la zone des mouvements spatiaux inexpliqués, qu’elle le sont de nous, ou que nous le sommes de ces zones en question.

Peu à peu, les nouvelles devinrent néanmoins de plus en plus inquiétantes. La station spatiale intergalactique XM-2, géré par l’OTAN, avait été atteint par un projectile. Heureusement, l’équipage avait pu réparer les dégâts et fait pénétrer son vaisseau dans l’orbite de Gayma, la planète la plus proche.

L’organisation pour la Coopération de Shanghai avait réfuté toute accusation quant à une éventuelle responsabilité dans l’incident. Ces propos avaient été corroboré par les résultats de l’enquête indépendante mené par l’agence spatiale de l’ONU. Le vaisseau spatial bharati de classe 4, le Goa, avait lui disparu des radars spatiaux depuis trois semaines, ainsi que toute la flotte d’escorte, au grand désespoir de l’agence spatiale du Bharat. Une expédition avait du être lancé, mais les sondes de la coalition Khadhor’, américaine et asiatique n’avaient pas donné le résultat escompté; au contraire, elles étaient désormais elles aussi porté disparu !

Maintenant, les médias parlaient d’un champ de convergence qui semblaient attirer les équipements et véhicules spatiaux dans un piège sidéral, ou une chaleur extrême les ferait fondre, à moins que ce ne fut un laser qui les désintègrerait dans l’espace. Les spéculations allaient bon train, mais personne n’osait accuser son voisin, surtout que tous ceux qui étaient en mesure d’être soupçonnés avaient eux aussi eu à subir ces « aléas spatiaux » qui n’était vraiment pas dans l’ordre des choses.

Pour répondre aux questionnements et aux inquiétudes des Etats, comme du secteur privé spatial, ainsi qu’aux messages d’appel à l’aide des communautés humaines vivant sur Mars ou sur des exoplanètes, une alliance aérospatiale de grande ampleur s’était formée sur Terre. Son objectif, envoyer la plus grande flotte spatiale qui n’est jamais quitté la Terre, en direction de la zone des turbulences, dénommé zone Limite 0 par l’état-major de l’expédition. Les pourparlers pour réunir les participants utiles à une telle expedition, mais surtout les fonds nécessaires, estimés à 300 milliards de spaXx, la seule monnaie ayant cours dans les transactions liées à la space economy, battaient leur plein depuis deux mois à Almaty, au Kazakhstan.

Un emprunt auprès de la Intergalctic Reserve Bank avait été envisagé, puisqu’elle était le principal établissement émettant la fameuse monnaie. Le spaXx était majoritairement échangée sous forme électronique, sa valeur, elle, était basée sur une parité par rapport au spaXxium, le minéral extraterrestre d’où il tirait son nom. Dire que le spaXxium était l’objet de toutes les convoitises serait un euphémisme. Il provenait en majorité de la ceinture d’astéroïdes SpaXx, qui abritait plus de trois quarts des réserves universelles de spaXxium, et où avait eu lieu la terrible guerre stellaire entre les forces spatiales de l’Alliance pacifique (regroupant des agences spatiales de l’Asie du Sud-est et d’Océanie), et des escadrons de mercenaires, que l’on soupçonnait de se financer de par le commerce illégal de spaXxium, revendu au prix fort sur le marché noir de l’Espace.

Bref. Depuis quelques années, les histoires d’ovnis faisaient de moins en moins rire.

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