TOSEFOT ? TOSSAFOT ? TOSFOT ? Peu importe l’écriture si est le sens ? Mais quel est le sens de TOSEFOT/TOSSAFOT ?
Explicitons pour les néophytes; les tossefot sont des commentaires du Talmud par les rabbins médiévaux, développées sous l’impulsion des commentaires du même texte par l’érudit RACHI.
Les Tossefot sont donc des commentaires de commentaires, et sont à leur tour commentés, et nous commentons les commentaires des commentaires des commentaires du commentaire.
Nous commettons peut-être l’erreur de nous éloigner à terme de la source initial, qui est-elle-même commentaire, dérivation d’une source ultérieur pour ne pas dire ultime, et dérivation amenant digressions tant les d’approfondissements tentations sont grandes.
Et comment peut-on savoir ce qui a été dit lorsque nous n’y étions sans se référer à ce qui on glosses ? Les glosseurs y étaient-ils eux mêmes ? Qui y étaient ? Qui n’y étaient pas ? Qui sait ? Qui ne sait ?
Le fruit doit être lorsqu’il est dissimulé jugé à ce qui le couve, et l’on peut connaître un fruit à sa graine, n’est-ce pas ?
Le fruit de l’arbre n’est-il pas la pensée pure, sa graine la réalité propre qu’elle entend cerner ?
Qu’elle est donc la pure pensée de tout le mouvement tossafiste ? Est-ce le premier tossafiste ? Est-ce le meilleur tossafiste, le plus complet ? Le meilleur des tossafistes peut-il être autre que le premier, inscrivant par là le fait que l’origine est toujours la plus complète ?
Le tossafot se réfère au Talmud qu’il entend cerner, en ce sens pouvant nous dire que le Talmud est l’origine du tossafisme.
Mais encore serions-nous malhonnêtes de ne pas préciser que le Talmud est un corpus de commentaires sur la Torah dit le Pentateuque, partie de la Bible hébraïque qu’est le Tanakh identifiable au Premier Testament, et dirons-nous identique à l »Ancien Testament » en contenu mais non en ordre dudit contenu.
L’origine du tossafot est donc la Torah qui selon la tradition rabbinique aurait été confié à Moïse par YHV sur le mont Sinaï, et-ce en même temps que son explication, le Talmud.
La connaissance de l’histoire de la tradition juive et les propres commentaires de celle-ci sur elle-même nous porte à considérer l’effectivité d’un travail de longue haleine des esprits de la communauté pour disséquer avec à propos les Écritures.
Mais enfin, commentaire de la tradition sur elle-même n’ai-je pas dit ? N’est-ce pas là incorrect et peut être fallacieux ? Bien entendu que l’œil présent voit toutes les visions antérieures comme historiques, car ne le sont-elles pas ?
Mais la vision passée fut lors de son action présente à ses auteurs et témoins, aussi lorsqu’elle se porte sur ce qui lui est antérieur pouvant nous nous empêcher de dire qu’il est pareillement partie de l’histoire qu’il observe, même si la vision antérieure qui se portera sur la première vision évoquée la confondra parfois dans l’historicité qui n’était pas son cadre mais un tableau qu’elle se représentait.
Peut-on être historique dès son apparition ? Voilà une question qui concerne aussi bien le commentaire que le commenté, commenté qui à coup sûr est Histoire dès lors qu’il est Fait ? N’est-ce pas donc là la nature même d’un Historique Fait ?
L’origine, la source de la Torah, et du Talmud, et de leur enseignement et apprentissage, examen et application serait donc le fait originel auquel il se réfère.
Nous voici donc lancer dans une course à travers les âges et les circonstances, pour déceler ce qui fait la transmission.
Ne pouvons-nous pas néanmoins nous jouer un instant de la sacralisation de ce que l’on ignore, de la vénération de ce qui réfléchit mais ne laisse rien passer à travers ?
Ne pouvons-nous voir que l’enseignement est comme le pas, et que si nous pouvons à loisir déterminer quelle est la raison première du pas, comme de la transmission, sa source première réside dans sa volonté d’être, c’est-à-dire que pour le pas que le pas se fasse, pour la didactique même que la didactique jaillisse ? … L’HÉNALOGIE nous dit : C’est cela TOSSAFOT.
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