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Valls et Cazeneuve défendent les services de renseignement

Manuel Valls et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve ont défendu mardi les services de renseignement français, dont le travail commence à susciter des interrogations sur de possibles failles à la lumière des attentats de Paris vendredi. /Photo prise le 14 novembre 2014/REUTERS/Pascal Rossignol
Valls et Cazeneuve défendent les services de renseignement

PARIS (Reuters) – Manuel Valls et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve ont défendu mardi les services de renseignement français, dont le travail commence à susciter des interrogations sur de possibles failles à la lumière des attentats de Paris vendredi.

« Vous n’entendrez jamais dans ma bouche la moindre mise en cause du travail qui est fait », a déclaré le Premier ministre sur France Inter.

Certains membres de l’opposition ont fait part de leurs réserves sur les méthodes actuelles de la lutte antiterroriste et réclament des mesures fortes, comme l’internement ou l’assignation à résidence de toutes les personnes ayant séjourné en Syrie ou faisant l’objet d’un signalement.

Les attaques de vendredi reposent la question du suivi de personnes radicalisées, déjà posée avec Mohamed Merah lors des attentats de Toulouse de 2012, les frères Kouachi lors des attentats contre Charlie Hebdo et Amedy Coulibaly, qui a notamment tué quatre personnes dans un supermarché juif en janvier dernier.

Le ministre de l’Intérieur a ainsi défendu l’action des services de police et de renseignement alors que le maire UDI de Drancy (Seine-Saint-Denis), Jean-Christophe Lagarde, a demandé comment l’un des futurs attaquants du Bataclan, Samy Amimour, avait pu partir en Syrie alors qu’il avait été préalablement identifié.

« Il s’en va, à ce moment-là il y a un mandat international qui est émis par les services de la Justice, ce qui est tout à fait normal, il n’y a pas là de faille », a estimé Bernard Cazeneuve sur France Info, ajoutant que Samy Amimour avait sans doute utilisé des faux papiers pour rentrer sur le territoire français.

Samy Amimour, 28 ans, né à Paris et originaire de Drancy, avait été mis en examen le 12 octobre 2012 pour association de malfaiteurs terroriste, après notamment un projet avorté de départ vers le Yémen.

« Quiconque s’exprime sur ces sujets-là, je le suggère, et chacun fait ce qu’il veut, doit être précis, rigoureux parce que chaque propos aléatoire sur ces questions suscitent des inquiétudes », a estimé le ministre.

« Dans le contexte de crise terroriste qui prévaut, une grande partie de la résilience de notre pays dépend aussi de sa capacité de confiance et d’unité », a-t-il insisté, invitant la presse et les hommes et femmes politiques à faire preuve de prudence.

Des critiques envers les services français ont aussi émergé après que la Turquie a indiqué lundi avoir fait à deux reprises des signalements à la France, en décembre 2014 et juin 2015, à propos d’Ismaël Omar Mostefaï, un des auteurs de l’attentat au Bataclan.

Or, Ankara n’a reçu de demande d’information de la France sur ce suspect qu’après les attentats de vendredi, a précisé un haut responsable du gouvernement turc.

(Julien Ponthus et Elizabeth Pineau, édité par Jean-Michel Bélot)

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